Comme annoncée la veille, les Conseillers Nationaux de Transition ont marché ce mercredi 4 novembre 2015 pour demander le réarmement des Forces Armées Centrafricaines (FACA). A travers cette marche, ils réclament la stricte application des résolutions des Nations-Unies.
Une trentaine au départ, l’effectif des Conseillers Nationaux s’est agrandi au fur et à mesure que ceux-ci poursuivaient leur marche.
Vêtus de noir, les parlementaires avec en tête Alexandre Ferdinand Nguendet et Léa Mboua née Koyassoum Ndoumta, respectivement président et vice-présidente du CNT ont marché sous un climat caniculaire même si les rayons du soleil n’étaient pas visibles.
De l’avenue de l’Indépendance, les marcheurs ont longé la rue qui sépare l’Université d Bangui et la Résidence 14 Villas et ont atteint l’Avenue des Martyrs avec pour point de chute à la Place des Nations-Unies sur l’Avenue Barthélémy Boganda.
Après l’entame de La Renaissance (hymne) en Sango et en français, Alexandre Ferdinand Nguendet a pris la parole pour rappeler le bien fondé de leur mouvement. « Nous avons rencontré le représentant du Secrétaire Général des Nations-Unies pour évoquer la nécessité de doter nos forces en armes mais rien n’a été fait. Aujourd’hui, les faits sont là et ils nous donnent raison. Étant donné les moyens limités des forces internationales, nous marchons pour demander le réarmement des FACA afin qu’elles soient associées à celles-ci », a dit Alexander Ferdinand Nguendet.
« Nous avons estimé que rien n’a été fait et trop c’est trop. C’est pourquoi, nous marchons pour demander le réarmement de nos FACA », dit Maxime Kazagui, président du parti l’Alliance pour la Nouvelle Centrafrique.
Une satisfaction pour certains conseillers. C’est ce qu’à témoigné Célestin Yoro, représentant de la Diaspora Afrique au CNT. «Je suis satisfait par ce que nous avons marché pour le peuple centrafricain qui veut que ses FACA soient réarmées. Nous soutenons la déclaration de la présidente de la transition qui a appelé au réarmement des FACA. Les forces internationales ne sont pas impartiales dans l’exécution de leur mandat », a-t-il déclaré.
«Nous marchons pour soutenir la population qui a trop souffert de la crise. Des quatre coins de la RCA, la population a assez souffert. La Minusca et la Sangaris sont là mais les gens continuent de perdre leur vie », a confié une conseillère nationale.
La marche a été diversement appréciée par les banguissois qui la rencontrent. Tantôt c’est l’approbation tantôt c’est un rejet de ce que la marche intervient « un peu tardivement ».