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Réarmement des FACA : Samba-Panza et Nguendet méritent le soutien du peuple
Publié le jeudi 5 novembre 2015  |  Centrafrique Libre
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© Autre presse par DR
Le Chef de l`Etat de la transition, Mme Catherine Samba-Panza
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La montée de la violence en Centrafrique et principalement à Bangui, a fini par briser le mythe qui entoure l’embargo fictif imposé par la communauté internationale sur le réarmement des Forces Armées Centrafricaines. La présidente de la transition et le président du Conseil national de transition Mme Cathérine Samba-Panza et M. Alexandre Nguendet sont montés au créneau pour demander le réarmement des Forces Armées centrafricaines.

« En ma qualité de Chef Suprême des armées et de première garante de la sécurité du peuple centrafricain, j’ai demandé à la MINUSCA de mettre à la disposition de nos forces de défense et de sécurité nationales les armes de l’armée nationale sous séquestre, ceci afin de renforcer les capacités d’actions de nos troupes engagées dans les combats. J’y veillerai personnellement» a martelé CSP lors d’une allocution radiodiffusée le 2 novembre, à la suite de plusieurs attaques sanglantes et de destruction de plus de 100 maisons d’habitation menées par des mercenaires musulmans du Km5 dans le 3è et le 6è arrondissement de Bangui.

M. Alexandre Ferdinand Nguendet, président du parlement provisoire, se basant sur cette déclaration faite à la nation par la cheffe d’État Samba-Panza, a pris acte des limites avérées des actions des forces internationales pour protéger la population centrafricaine, et a demandé au gouvernement d’agir contre la violence plutôt que de continuer à la dénoncer.

Nguendet n’est pas passé par quatre chemins pour fustiger le gouvernement, la communauté internationale pour leur incapacité à rétablir l’ordre et la sécurité, et s’est même payé le luxe d’avoir une fois la posture d’un homme d’État. Il a sommé l’exécutif de procéder au réarmement des FACA dans une semaine.

A la demande de Nguendet, les parlementaires centrafricains étaient hier dans la rue pour réclamer le réarmement des FACA et l’application des résolutions onusiennes qui sont restées lettres mortes depuis la mise en place de la MINUSCA.

C’est donc sous tension que Cathérine Samba-panza dont il faut saluer le courage pour avoir osé dénoncer l’imposture de la communauté internationale, va prouver sa capacité à défendre les intérêts de la RCA et de son peuple dont la majorité réclame les FACA depuis le début de la transition.

Répondant aux questions d’une consœur d’Africa 24, l’ancien ministre Olivier Gabirault qui a reconnu que le CNT a exprimé l’opinion de la population en marchant, demande même que tous les candidats à la présidentielle se réunissent pour proposer des solutions qui vont dans l’intérêt du peuple à la communauté internationale.

Notons que la communauté internationale notamment la France qui a pourtant formé la majorité des officiers supérieurs centrafricains a profité de la division des leaders politiques centrafricains pour empêcher le réarmement des FACA. Pour des raisons d’adversité et des intérêts égoïstes, des dignitaires et pas des moindres ont affirmé à mainte reprise que les FACA étaient composées à 70% par les gbayas, ethnie du président déchu Bozizé. Ce qui est archi-faux.

A vrai dire tout a été fait pour rendre Bozizé le seul responsable de la déliquescence de la RCA parce qu’il a tout simplement commis le crime d’attribuer le pétrole de Boromata aux chinois en toute opacité. Et pourtant Bozizé lui-même ne faisait pas confiance aux FACA. Cette mauvaise foi a empêché les centrafricains de remettre en place les FACA après le départ de Djotodia. Les conséquences de leur absence en 3 ans sont désormais quasi insurmontables : Annexion du territoire par des mercenaires djihadistes ; Existence de la conclave du km5 et de Boda, Surexploitation sans contrôle des mines d’or et du diamant dans le centre- est sous le contrôle de la Séléka et sur toute l’étendue du territoire, Destruction de plusieurs parcs zoologiques dont Manovo-St Floris de ses fauves.

« Aujourd’hui, il nous appartient à nous, filles et fils de Centrafrique, de nous mobiliser ensemble pour empêcher un nouveau cycle d’atrocités instrumentalisé par des forces occultes. L’heure est grave. Restons unis et comme un seul homme, barrons la route aux ennemis de notre Nation ». dixit Cathérine Samba-Panza.

L’heure est grave, c’est pour cette raison là que toutes les forces vives de la nation centrafricaine doivent parler d’une même langue et imposer l’implication des militaires qui déambulent dans les rues de Bangui dans le processus de la pacification en cours alors qu’ils sont régulièrement payés. Ils doivent reprendre les armes pour défendre leur pays.

La MINUSCA et la SANGARIS n’ont jamais appliqué les feuilles de route qui leur ont été tracées. la RCA étant un pays souverain, la majorité de son peuple en souffrance doit maintenant soutenir la position de la présidente Cathérine Samba-Panza afin qu’ensemble, ils puissent obtenir une dérogation de l’ONU et réarmer leurs militaires.

Car comment comprendre qu’avec tous les moyens à sa disposition la communauté internationale qui gère la RCA depuis pratiquement 3 ans, puisse laisser poreuses plusieurs frontières de ce pays avec le Tchad et le Soudan dans le nord. N’est-ce pas par ces pays que les mercenaires tchadiens et soudanais transitent avec des armes pour rejoindre leurs alliés Séléka en RCA ou les ravitailler en armes de guerre ?

Qui donne les armes aux Anti-balakas qui sont nombreux à Bangui et dans la ceinture de la capitale ? Les centrafricains doivent désormais comprendre que les forces internationales sont dans leur pays pour défendre leurs propres intérêts et non pour mourir pour leur cause. C’est donc à eux de décider de choisir entre le retour imminent de leur armée ou la poursuite du désordre qu’entretiennent les Balaka, la Seleka, la MINUSCA et la Sangaris. Le sang des centrafricains a trop coulé.

Wilfried Maurice SEBIRO
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