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Centrafrique : une guerre civile annoncée
Publié le vendredi 6 novembre 2015  |  Afrique News Info
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : «Comment se réconcilier? Nos cœurs sont en guerre»
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Rôle ambigu des forces internationales

Depuis environ deux ans, nous n’avons pas cessé d’alerter les Centrafricains sur le piège que leur ont tendu la Minusca, la force Sangaris et les chefs d’État de l’Afrique centrale. Nous n’avons pas cessé de marteler qu’un état sans forces armées est une nation sous tutelle, qui se laisse spolier de sa souveraineté. Ce sont bien la France d’abord et l’ O.N.U. ensuite, qui ont empêché les autorités de la Transition de restructurer les FACAS (Forces Armées Centrafricaines). Le gouvernement a, malheureusement, cédé aux injonctions et aux diktats des tuteurs étrangers. C’est d’autant plus insupportable qu’au début, la Présidente, Catherine Samba-Panza, a croisé le fer avec la France et l’O.N.U. pour rétablir et renforcer l’Armée Nationale. Au lieu de se chamailler, le Conseil National de la Transition et le Gouvernement auraient dû résister. Quitte à remettre en cause certains accords de défense avec la France.

Aujourd’hui, nous assistons à des passes d’armes lamentables entre le Président du C.N.T. et la Présidente de la Transition. Ils ont échoué à diriger le pays et devraient être remplacés par une autre entité. Car la panique est réelle. Les tuteurs étrangers, qui ont aidé à plonger la République centrafricaine dans les abîmes, commencent à se défausser. Mais, responsables du chaos, la France, l’O.N.U. et les autorités de la Transition devront d’abord rendre des comptes au peuple centrafricain.

Echec des missions sangaris et MINUSCA :

Les forces internationales ont échoué dans leurs missions de paix et de protection des populations. Une guerre civile est réellement en cours en Centrafrique. Cette descente aux enfers était prévisible depuis le début de la Transition. Les conditions dans lesquelles la France, l’O. N. U. et les états d’Afrique Centrale ont installé l’entité de la Transition, ont été biaisées dès le départ.

Les politiciens centrafricains, quant à eux, ont manqué de courage comme d’habitude, trop occupés à courir derrière l’échalote. La population ostracisée a dû assister, impuissante, au dépeçage de son pays. La Séléka et ses milices armées, infiltrées dans le Gouvernement de la Transition, ont tiré les ficelles du chaos. Sans oublier les autres bandes armées anti-République Centrafricaine, manipulées par des politiciens en exil et d’obscures forces étrangères, qui n’ont cessé de terroriser la population.
La situation, traumatisante, perdure. La République Centrafricaine se transforme peu à peu en Nord-Kivu (République Démocratique du Congo). Ou en Sud-Soudan. Ces régions installées dans des chaos sanglants, théâtres de guerres oubliées…

Retour impératif des forces armées Centrafricaines

Il faut rétablir immédiatement les FACAS dans leurs missions régaliennes de défense du territoire, de la protection des populations et d’instauration de la paix. Sans renier leur amitié séculaire avec la France, les Centrafricains pourraient se tourner vers d’autres pays, comme les États-Unis par exemple, pour demander l’assistance militaire dont ils ont besoin.

L’heure est grave. Les Forces internationales sont devenues impopulaires auprès des populations qu’elles étaient censées protéger. Elles ne peuvent plus remplir leur mission de paix. Il faut, cependant, en attendant d’autres appuis, renouveler les contingents de la Minusca et reporter la date des élections. On ne vote pas sur des ossuaires. Il faut au préalable ramener la paix.


Joseph Akouissonne
afrique news info
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