Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 5 novembre 2015, Joël Yangongo, candidat aux élections législatives dans le 6e arrondissement de Bangui, appelle les institutions internationales qui soutiennent la Transition en République Centrafricaine, depuis que le pays a basculé dans un cycle infernal de violences, à accomplir la mission pour laquelle elles sont déployées.
« Nous lançons un appel aux institutions internationales telles que la Minusca, l’OUA, la CEEAC, la CEMAC, sensées accompagner la République Centrafricaine dans le rétablissement et la stabilisation du pays et qui brillent par l’absence de réactions, à faire éviter au pays de devenir un Etat de Texas où chacun doit faire à sa tête ».
Par ailleurs, le candidat aux prochaines législatives demande au Gouvernement de Mahamat Kamoun, de redéployer des Forces Armées Centrafricaines (FACA) et d’assurer la protection de la population de sa circonscription électorale.
« Nous demandons aussi le rétablissement des Forces Armées centrafricaines et la sécurisation du 6e arrondissement », a martelé Joël Yangongo qui se dit très touché par les évènements dans le 6e arrondissement, faisant plusieurs pertes en vies humaines avec au moins 119 maisons incendiées.
Des réflexions autour du réarmement des FACA
Ce mercredi, au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca, le chef de Mission en Centrafrique, Parfait Onanga Anyanga, a affirmé que la demande du Chef d’Etat de Transition, Catherine Samba Panza, d’associer les forces de défense centrafricaines aux forces onusiennes afin de stopper ces violences fait l’objet de discussions déjà engagées avec le comité de sanction de l’ONU.
« On entend les appels pour que les FACA soient remises sur scène. Nous n’avons jamais dit non. Ce sont des décisions qui sont prises par le Conseil de sécurité et le dialogue constructif que le comité des sanctions eu avec les autorités centrafricaines peut permettre aujourd’hui un assouplissement des sanctions qui ont été prises. J’ai moi même adressé une correspondance à la présidente du comité des sanctions, lui demandant que des moyens soient mis à la dispositions des forces de sécurité intérieure afin que, elles puissent en collaboration avec les forces internationales présentes, mener les missions de sécurisation de la ville de Bangui. Il y a des modalités, il faudra absolument les respecter, mais l’objectif est bien le même ».
Un mercredi sous tension
Un convoi de camions transportant plusieurs sujets musulmans du PK5 ce mercredi à destination des villes de province, escortés par des soldats onusiens, a été attaqué à l’arme automatique, lourde et à l’explosif sur l’avenue de l’Indépendance. Les scènes se sont produites lorsque le convoi a atteint le quartier Gobongo dans le 4e arrondissement et se sont poursuivies jusqu’au PK12 à la sortie nord de Bangui.
Pris à partie par les hommes armés, les casques bleus auraient riposté en légitime défense. Et les tirs auraient occasionné un mort et cinq blessés graves selon une source proche des évènements.
La circulation a été interrompue mercredi pour reprendre ce jeudi sur l’avenue de l’Indépendance, certains commerces ont rouvert leurs portes.
RNL