Dans sa déclaration du 02 novembre, la présidente de la transition Catherine Samba Panza, a trouvé importante l’implication des forces de défense et de sécurité centrafricaines dans les actions de sécurisation du pays. En réponse, le 04 novembre, en marge de la conférence hebdomadaire de la Minusca, son Représentant spécial Parfait Onanga Anyanga a rappelé qu’ « il n’y a aucune animosité entre les autorités de la transition » et la mission onusienne.
« Nous n’avons jamais dit non à la réhabilitation des FACA. La Minusca n’en a pas le pouvoir. Ce sont des sanctions prises par le comité de sanction. Et le dialogue constructif que ce comité a eu avec les autorités de ce pays peut permettre aujourd’hui un assouplissement de ces mesures. (…); j’ai moi-même adressée une correspondance à la présidente du comité de sanction lui demandant que des moyens soient mis à la disposition des forces de sécurité intérieures afin qu’elles puissent, en collaboration avec les forces internationales, mener les missions de sécurisation de la ville de Bangui », a souligné Parfait Onanga-Anyanga
L’émissaire onusienne a appelé tous les Centrafricains à plus de lucidité car la Centrafrique a besoin de tous ses partenaires dont la «MINUSCA qui est incontournable ». « Que sera ce pays si la Minusca n’était pas présente? Aujourd’hui les forces de la Minusca sont partout dans le pays mieux que quiconque », s’est-il interrogé.
Le 03 novembre, après une large concertation, les parlementaires de la transition ont dit prendre acte de la position de Catherine Samba-Panza réclamant la mise sur pieds des forces armées centrafricaines. Le 04 novembre, une marche pour cette cause a été organisée par les conseillers nationaux.
Tel que c’est dit de part et d’autre, le réarmement des FACA ne jouit pas encore d’un calendrier précis. La Minusca renvoie le gouvernement au comité de sanction, qui selon les procédures des Nations-Unies n’est pas obligé de sauter le verrou de l’embargo sur les armes.