Le Syndicat Autonome de Télécommunication(SYNATEL) a appelé le gouvernement de transition à lui verser cinq sur trente et deux mois de salaires avant la reprise des activités au sein de cette structure. Il l’a dit lors d’une interview exclusive accordée ce vendredi 06 novembre 2015 au RJDH.
Pour le Secrétaire adjoint à l’éducation ouvrière du SYNATEL, Julien Elysée Ngalakpa, leur manifestation de la veille intervient après l’observation successive d’une grève 3, 8 et 21 jours sans aucune réaction particulière des autorités centrafricaines.
« C’est depuis trois ans que ce retard a commencé, et nous réclamons toujours mais sans succès. Nous étions obligés de sortir hier, 05 novembre juste pour attirer l’attention de la présidente de transition afin qu’elle puisse voler à notre secours », a-t-il mentionné.
Si ce mouvement de grève persiste cela pourrait impacter négativement sur le secteur de télécommunication en Centrafrique. « Ce secteur est un secteur stratégique pour le maintien de la sécurité et de la paix dans un pays», a dit Julien Elysée Ngalakpa, sans donner plus de détails.
Le syndicat interpelle à cet effet la présidente de transition Catherine Samba Panza afin de trouver une solution à leurs revendications comme elle l’a fait pour d’autres entités comme les vacataires du supérieur.
« Nous l’avons suivi lors de la consultation avec les forces vives de la nation, car elle a résolu le problème d’arriérés de DVA qui datait de plus de 30 ans. Donc, elle peut faire aussi pour nous. Car nous avons des enfants en charge, c’est vrai 32 mois c’est trop si elle peut nous verser 5 mois cela peut nous aider à reprendre le travail », pense-t-il.
En plus des arriérés de salaire impayés, la société Centrafricaine de télécommunication manque de matériels de fonctionnement. Ce mouvement de grève est illimité selon les manifestants.