Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) appelle au respect de la vie et de la dignité humaine. C’est la substance d’un communiqué de presse rendu public ce jour et lu par le chef de la Délégation CICR en Centrafrique, Jean François Sangsue, en marge d’une réunion d’échanges avec la presse.
Cet appel intervient après les violences qui ont paralysé la capitale et certaines villes de provinces. Le CICR se dit vivement préoccupé par l’intensification des combats entre groupes armés ainsi que par des violences intercommunautaires impliquant divers porteurs d’armes en Centrafrique. « Il appelle toutes les parties au conflit, tous les responsables de groupes armés et tous les porteurs d’armes à respecter la vie et la dignité humaine, à épargner la population civile et à faciliter une action humanitaire neutre, indépendant et impartiale », rapporte Jean François Sangsue.
« Depuis fin septembre, des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées à Bangui. Plusieurs centaines d’enfants malades et de femmes enceintes n’ont pas pu se rendre dans une clinique ou maternité. Des milliers de familles sont sans abris, leurs maisons ayant été incendiées et leurs moyens de subsistance détruits », a déploré Patricia Danzi, directrice régional du CICR pour l’Afrique.
Le CICR déplore le fait que des humanitaires soient attaqués. « Alors qu’une action de secours rapide et efficace serait nécessaire, le personnel du mouvement international de la Croix-Rouge et du croissant-Rouge n’est pas en mesure de venir en aide aux blessés et aux personnes en détresse », regrette CICR.
« Des personnes malades, blessées ou détenues doivent être traitées avec humanité, sans discrimination et dans le respect de leur dignité », a rappelé le communiqué.
Le CICR insiste aussi sur le respect de droit international humanitaire qui interdit toute attaque dirigée contre des civils ou des biens de caractère civil comme maisons, écoles, structures médicales, ambulances, abris communautaire ou lieu du culte.