Dans un communiqué de presse publié le 06 novembre, la mission onusienne en Centrafricaine dit mettre la priorité sur le renforcement des forces de sécurité intérieures. Le réarmement des Faca devrait s’intégrer dans la grande réforme du secteur de sécurité, estimant que la crise centrafricaine ne met pas en exergue une force extérieure qui attaquerait un pouvoir établi mais plutôt des problèmes d’ordre intérieur. Cette prise de position rejoint celle prise au courant de ce mois par le Chargé d’Affaire des Etats-Unis, David Brown qui trouvait que le problème en Centrafrique est le maintien de l’ordre public, principal domaine d’action des gendarmes et des policiers.
C’est Parfait Onanga-Onyanga qui a estimé que « la priorité actuelle est le renforcement des forces de sécurité intérieure (FSI) centrafricaines pour répondre aux défis sécuritaires actuels, tout en précisant que la question des Forces armées centrafricaines (FACA) devra se faire dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité (RSS) dans le pays ».
Le communiqué mentionne que prioriser les forces de sécurité intérieure est également le souci des autorités centrafricaines. D’après ces dernières, « les difficultés auxquelles le pays fait face aujourd’hui sont des difficultés de sécurité intérieure ».
La collaboration avec les forces de sécurité intérieure est un dossier en marche car selon Parfait Onanga, des discussions techniques ont été déjà engagées avec les forces de sécurité intérieure sur «cette collaboration gendarmerie/police pour répondre à ce besoin de sécurisation de la ville de Bangui».
N’étant pas prioritaires, « les FACA doivent d’abord se transformer en une force républicaine, ethniquement équilibrée, respectueuse des droits de l’Homme avant d’être réhabilitée. »
La déclaration du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et Chef de la Minusca fait corps non seulement avec les propos de David Brown mais aussi elle satisfait le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique, FPRC, faction ex-séléka de Nourredim qui s’opposait au réarmement des FACA. Au lieu du réarmement des Faca, le FPRC proposait dans un communiqué de presse du 04 novembre la réforme complète du secteur de sécurité.