Jusqu’où ira l’escalade de la violence en Centrafrique? Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ne cache pas sa préoccupation face à l’intensification des combats et des violences inter-communautaires en Centrafrique.
Le CICR appelle "toutes les parties au conflit, tous les responsables de groupes armés et tous les porteurs d’armes à respecter la vie et la dignité humaines, à épargner la population civile et à faciliter une action humanitaire neutre, indépendante et impartiale".
Depuis fin septembre, des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées à Bangui, dénonce en effet l’organisation. "Plusieurs centaines d’enfants malades et de femmes enceintes n’ont pu se rendre dans une clinique ou une maternité. Des milliers de familles sont sans abri, leurs maisons ayant été incendiées et leurs moyens de subsistance détruits. La peur les accompagne jour et nuit", explique Patricia Danzi, directrice régionale du CICR pour l’Afrique.
Selon elle, "les confrontations entre groupes armés, les violences intercommunautaires et la multiplication des actes criminels touchent tous les segments de la population centrafricaine, et la situation humanitaire se détériore inexorablement". Alors qu’une action de secours "rapide et efficace serait nécessaire, le personnel du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge n’est pas toujours en mesure de venir en aide aux blessés et aux personnes en détresse", déplore Patricia Danzi.
Malgré la présence des troupes françaises et de la force de l’ONU, la Centrafrique est toujours plongée dans le chaos. Le pays espère toutefois sortir la tête hors de l’eau avec l’organisation des élections présidentielle et législatives fixées au 13 décembre 2015. Elles étaient Initialement prévues le 18 octobre.