Les journalistes de la Radio ICDI de Boali ont été menacés par des hommes en armes assimilés aux Anti-Balaka présents dans la région. Pour cause, la diffusion des informations sur les cas de pillages et des vols à mais armées dans la zone. Cette menace a entraîné la fermeture de ladite station. Tous les journalistes ont regagné la ville de Bangui.
Fidéle Ngombou, l’un des journalistes de la Radio ICDI de Boali, qui était tombé dans le filet des hommes en armes à Boali croisement, a expliqué les faits. « C’était le 5 Octobre 2015 que des Anti-Balaka ont déposé une pétition de menace. Automatiquement certains confrères s’étaient rendus à Yaloké pour regagner Bangui en passant par Mbaïki. Le 07 Octobre, j’ai quitté la ville pour Bangui et ils m’ont arrêté à Boali croisement. J’ai été séquestré par ces hommes. Pour eux, c’est nous qui diffusons des informations sur des exactions qu’ils commettent », a-expliqué Fidèle Ngombou.
Quelques jours après, la hiérarchie a décidée de fermer la station, car la situation sécuritaire de la ville de Boali est dégradante, même les autorités locales ne peuvent plus travailler. Fidèle Ngombou trouve que cette fermeture aura plusieurs conséquences sur les centrafricains en général et le processus électoral en particulier.
« La Radio ICDI est la seule radio qui est écoutée sur toute l’entendue du territoire centrafricain en onde courte. Comment les centrafricains vont suivre la campagne électorale ? », s’est-il interrogé.
« La Radio peut relancer ces activités que si la sécurité non seulement des journalistes et des villes des provinces du pays soient bien assurés. Cette responsabilité advient d’abord au gouvernement de transition et aux forces onusiennes. Car, la majorité des hommes en armes qui sévissent dans ces zones ne connaissent pas ce que sait que la liberté de la presse », a-noté Fidèle Ngombou.
La Radio ICDI émet sur 6030. KHR en onde courte. Elle émet de 6 heures à 20 h 30. Elle est écoutée sur l’étendue du territoire.