Alors que la capitale est en proie à un déchaînement de violence et que l’Etat est en lambeaux, le pouvoir de transition fait face aux pressions françaises pour que les élections générales de décembre se tiennent à tout prix.
La vérité apparaît parfois comme une affreuse plaisanterie: 900 hommes de la force Sangaris, le dispositif militaire français en place depuis 2013, et 1200 Casques bleus de la Minusca (la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique) n’arrivent toujours pas à sécuriser les quatre arrondissements (IIIe, IVe, Ve et VIIIe) de Bangui en proie à une fièvre de violence qui a débuté fin septembre. Tout serait parti d’une moto volée dans le IIIe arrondissement le 25 septembre. Le jeune voleur, musulman, aurait été tué par des supposés anti-balaka, les milices chrétiennes. Une épidémie de violence s’est alors emparée de tous les quartiers de Bangui. La seule journée du 26 septembre a fait 77 victimes. «Depuis, chaque matin, on compte les morts à l’aide d’un boulier chinois», dit cet officier français. Ainsi, le mercredi 4 novembre, les équipes de Médecins sans frontières ont admis en urgence à l’Hôpital général 21 blessés, dont quatre femmes, selon un défenseur des droits de l’homme joint à Bangui.
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