Société
« Ils m’ont incendie ma maison aujourd’hui a Béa Rex, ma maison familiale, un passé parti en fumée » dixit un Centrafricain de la diaspora en colère
Publié le mercredi 11 novembre 2015 | Centrafrique Libre
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Cette phrase simple a été écrite par un centrafricain très actif sur les réseaux sociaux suite à l’incendie de sa maison familiale par des jeunes musulmans drogués hier à Béa Rex dans le 3è arrondissement de Bangui. Ce dernier a requis l’anonymat.
Des marcheurs musulmans ont été empêchés hier par la MINUSCA, alors qu’ils se rendaient au centre-ville de Bangui. Énervés ces derniers se sont encore vengés sur les maisons d’habitation du paisible quartier de Béa-Rex. Plusieurs maisons ont été détruites et incendiées.
Notons que les derniers résistants chrétiens de Béa-rex qui se trouve à moins de 500 mètres du marché du KM5 ont abandonné leurs demeures après les représailles des mercenaires musulmans de la fin du mois d’octobre qui firent plusieurs morts et qui enregistrèrent la destruction d’une centaine de maisons à Kpetènè, Fatima, kina, Gbatouri, Cattin et Nzangognan.
Les éléments de la MINUSCA ont évité de justesse un autre drame hier dans le 3è arrondissement de Bangui. Ils ont bloqué des marcheurs musulmans en partance au centre-ville au niveau du pont Jackson, situé à quelques mètres de leur base. La communauté musulmane retranchée au KM5 marchait pour dénoncer son enclavement et la situation précaire dans laquelle elle se trouve. Arrivés au niveau du pont qui sépare les quartiers Béa Rex et le Camp des Castors, les marcheurs ont été dispersés grâce aux coups de sommation de la MINISCA. Les soldats de l’ONU ont tiré en l’air et ont réussi à les faire reculer.
Signalons que des Anti-Balaka étaient également dans le coin. Ils attendaient visiblement les marcheurs au niveau du pont de Sica-Bois- Castors. N’eut été cette intervention onusienne, on aurait assisté à un énième massacre dans la capitale. On a déploré aucun mort, mais il y a eu quelques blessés parmi les manifestants.
Les centrafricains épris de paix ne comprennent plus les motivations des éléments incontrôlés du Km5. Ils prennent en otage leurs frères musulmans et tombent facilement dans le jeu des commanditaires connus de tous. Ces assoiffés du sang et de l’argent facile alimentent le trafic des armes, favorisent le repli identitaire pour diviser les centrafricains entre eux et bien piller les richesses de leur pays.
Ces destructions se poursuivent alors que les principaux candidats à la présidentielle et les politiciens évitent de s’exprimer sur l’embargo fictif sur les armes qui empêchent le réarmement des Forces Armées Centrafricaines. Si les FACA étaient armées, il n’y aurait pas autant de mercenaires et d’ islamistes sans foi ni loi dans l’enclave du KM5. Ces terroristes ont détruit en moins d’un mois des centaines de maison d’habitations et égorgé des chrétiens, voire des personnes âgées, à l’image du vieux Yawilhit.
Wilfried Maurice SEBIRO
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