Les autorités de transition centrafricaines ont finalement adopté un nouveau calendrier électoral maintenant l’organisation du premier tour de la présidentielle dès décembre, suscitant doutes et inquiétudes sur une telle marche forcée aux élections dans un pays qui reste une poudrière.
Sous très fortes pressions internationales, et en premier lieu de la France - ancienne puissance coloniale dont l’intervention militaire Sangaris en décembre 2013 a permis de mettre fin aux massacres intercommunautaires -, les autorités de transition ont fixé lundi soir au dimanche 27 décembre le premier tour de l’élection présidentielle et des législatives et un éventuel second tour le 31 janvier.
Ce nouveau calendrier fait suite à une série de reports des élections du fait de l’impossibilité pratique d’organiser des scrutins, par manque de fonds et surtout à cause de l’insécurité régnant dans le pays du fait d’une kyrielle de bandes armées issues de diverses rébellions.
Le scrutin doit être précédé dès le 13 décembre d’un référendum constitutionnel.La Centrafrique n’a actuellement pas de Constitution, une charte de transition en faisant office pour le moment, donnant leur légalité aux institutions de transition jusqu’au 31 décembre.S’il n’y a pas d’élections avant cette date, il devra donc y avoir une nouvelle transition.
Référendum test -
Le référendum doit servir de test à la tenue des élections.Symptôme du peu d’attention que l’on semble accorder aux électeurs centrafricains, personne n’envisage l’hypothèse qu’ils puissent rejeter la Constitution, ce qui bloquerait tout le processus.
... suite de l'article sur Autre presse