La France se passerait bien de la prochaine visite du Pape François en Centrafrique, fin novembre, et n’en fait pas mystère. Paris a informé récemment les services du Vatican chargés de préparer la visite papale, prévue le 29 et le 30 novembre, que celle-ci présentait des risques sécuritaires. «Nous avons fait savoir au pape que sa venue en RCA était à haut risque pour lui, surtout que des centaines de milliers de pèlerins allaient venir du Cameroun, du Tchad et du Congo», prévient une bonne source à la Défense.
Le retrait progressif des militaires français de la force Sangaris présents en RCA -actuellement au nombre de 900- a été stoppé compte tenu de la dégradation, ces dernières semaines, de la situation sécuritaire et de la poursuite des affrontements intercommunautaires. «Ces forces sont nécessaires pour assurer la protection de l’aéroport et d’éventuelles évacuations médicales», souligne cette bonne source en excluant tout «renfort» pour la venue du pape. «Nous ne pouvons pas faire plus en matière de sécurité», déclare-t-on, côté français. Si les responsables de la Défense auraient de toute évidence préféré que le pape renonce à cette visite, on affirme que la France «n’intervient pas» pour demander une annulation. Celle-ci est d’ailleurs jugée peu probable à ce stade, hormis un brusque passage au rouge écarlate des voyants sécuritaires.
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