Le ministère français de la défense a fait savoir qu’il ne pouvait pas assurer la sécurité de la visite du pape en Centrafrique, où le Saint-Siège a sollicité davantage de moyens.
Au Vatican, de hauts responsables seraient également favorables à une annulation.
Aller en Centrafrique, le pape François l’évoque publiquement depuis le début de l’année. L’étape à Bangui, prévue les 29 et 30 novembre, restait bien programmée jeudi 12 novembre, par le Vatican. « Nous continuons de nous organiser pour le voyage, d’aller dans cette direction, sauf imprévu », a confirmé à La Croix le porte-parole du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, ajoutant : « Nous sommes bien conscients de la situation en Centrafrique. »
FRANCE ET NATIONS UNIES EN DISCUSSION AVEC LE VATICAN
Cette situation, le ministère français de la défense la juge trop périlleuse pour accueillir un tel événement. « On a fait savoir que c’était une visite à risque », a indiqué l’entourage du ministre Jean-Yves Le Drian, cité par l’AFP. L’armée française déployée en Centrafrique (force Sangaris, 900 hommes) ne dispose pas des capacités pour assurer la sécurité de la visite papale au-delà de l’aéroport de Bangui.
D’une source proche du Saint-Siège, la gendarmerie vaticane aurait sollicité cette semaine la France pour un renfort d’aides logistique, sanitaire et militaire, comme un hôpital de campagne et des hélicoptères de surveillance. En vain. De son côté, la force des Nations unies sur place, Minusca (12 000 hommes), est aussi en discussion avec le Vatican.
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