Petit et mince, barbe soigneusement taillée à la Ben Laden, le général Mahamat Al Khatim est l’un des chefs de guerre de l’hétéroclite ex-rébellion Séléka. Surnommé "le président", il règne en maître absolu sur une vaste région du nord centrafricain, frontalière du Tchad.
Ses passages dans Kabo, "capitale" poussiéreuse de son "royaume", sont spectaculaires. Personne ne saurait se soustraire aux ovations dues au "président".
Précédé d’un cortège d’une centaine de motos transportant au moins trois personnes dont certaines armées, le "président" assis à l’arrière d’un 4x4 flambant neuf salue de temps en temps de la main ses sujets.
"Parfois il passe sans saluer les habitants tenus de l’ovationner. Si tu te fais remarquer sans faire attention au cortège, les ex-Séléka te collent une amende. Elle peut varier de 100.000 à 200.000 FCFA" (150 à 300 euros), raconte Jérémie Ndomlané, habitant de Kabo joint par l’AFP depuis Bangui.
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