Dans un contexte sécuritaire préoccupant, une visite du Pape François est prévue en Centrafrique les 29 et 30 novembre prochains. Un séjour de 26 heures à hauts risques pour le souverain pontife qui jusque-là, exclut toute idée d’annulation.
Jamais une visite du Pape n’aura été au cœur de vives polémiques. La situation sécuritaire en loin d’être au beau fixe à Bangui et dans le reste du pays, pourtant le Pape François maintient sa visite en Centrafrique. La France présente dans le pays via la Force Sangaris a notamment émis de sérieux avertissements. Pour les services français, les forces en présence à Bangui, notamment la Minusca et les FACA, sont loin de suffire à garantir, la sécurité autour dde l’évènement. Plusieurs milliers de pèlerins sont attendus en provenance des pays voisins notamment, augmentant encore plus, le risque sécuritaire.
De source proche du Vatican pourtant, une annulation de cette visite sonnerait comme un " échec " pour François 1er qui au cours de son séjour compte, rapprocher les communautés musulmanes et chrétiennes. En effet en toile de fond de la crise socio-politique qui secoue la RCA se trouve un conflit inter-religieux qui endeuille le pays depuis des années. " Nous entendons bien suivre le programme prévu malgré les avertissements de la France ", poursuit la source. Le pape François doit au cours de son séjour, faire une visite dans un camp de réfugiés et à la mosquée de Koudoukou, messe à la Cathédrale de Bangui puis au stade Barthélémy Boganda. Il s’agit pour lui d’envoyer un message d’espérance au peuple centrafricain.
Visiblement, c’est l’atteinte de cet objectif que souhaite la présidente de la Transition Catherine Samba-Panza, qui déclare "Je tiens à ce que le pape vienne. (...) Par la grâce de Dieu, le pape viendra et il n'y aura rien ". Que Dieu, l’entende !
Cette première tournée africaine du Pape Francois, l’amènera aussi en Ouganda et au Kenya.