Les candidats déclarés notamment à la présidentielle du 27 décembre prochain, disposent de deux semaines pour officialiser leur candidature, selon l’Autorité nationale des élections(ANE). L’on remarque, cependant, un nombre pléthorique ( près d’une trentaine) de prétendants à la magistrature suprême dans un pays meurtri par la guerre civile.
Plusieurs figures politiques centrafricaines ne devront pas manquer cette compétition électorale. Le scrutin s’annonce très ouvert, puisque, jusqu’alors quelque 29 candidats se sont prononcés. Des partis politiques ayant une assise nationale comme le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC, du défunt président Ange-Félix Patassé), le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC, de l’ex-président André Kolingba), le KNK du président déchu, François Bozizé, ne seront pas non plus des abonnés absents.
Les deux premiers partis seront représentés respectivement par l’ancien Premier ministre, Martin Ziguélé (MLPC) et par l’ancien ministre de la Jeunesse, Désiré Nzanga Kolingba (RDC). Deux autres anciens Premiers ministres: Anicet Georges Dologuélé et Maître Nicolas Tiangaye représenteront respectivement leur jeune formation politique, l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA) et la Convention républicaine pour le progrès social (CRPS). Quant au parti KNK qui a désigné l’ex-président Bozizé comme son candidat unique, mais le doute subsiste encore sur cette candidature. François Bozizé est sous le coup des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU, pour son rôle supposé dans la crise actuelle dans le pays. Sa milice, anti-balaka, est accusée d’avoir commis plusieurs exactions notamment contre la communauté musulmane.
En dehors de Michel Amine qui va certainement officialiser sa candidature sous la bannière de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) et de Cyriaque Gonda, chef du Parti national pour une Centrafrique nouvelle (PNCN), la plupart des candidats seront des indépendants. La liste de ceux-ci est longue: l’ancien Premier ministre, Faustin Archange Touadéra; l’ancien maire de Bangui, Jean-Barkès Gombe-Ketté; l’ancien ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Karim Meckassoua; l' ancien ministre et ambassadeur de la RCA à l’ONU, Charles Armel Doubane; l’homme d’affaires, Sylvain Patassé; l’ancien ministre, Jean-Serge Bokassa; l’ancien proche de François Bozizé, Fidèle Gouandjika et Jean Willybiro Sako.
Trois candidatures féminines, attendues
Par ailleurs, des personnalités, enseignants chercheurs, hommes d’église vont aussi tenter leur chance. Les noms de Crépin Mboli-Goumba (ancien ministre d’Etat), Joseph Bendounga, Timoléon Mbaikoua, Laurent Gomina Pampali, Magloire Lamine, le général à la retraite, Xavier Sylvestre Yangongo, Théodore Kapou, Gaston Mandata Nguérékata, Sylvain Sami, Tahéruka Shabazz, Aristide Briand Reboas et Marcel Diki-Kidiri, ont été cités.
Enfin, l’ancienne ministre et conseillère en charge des urgences humanitaires, Régina Konzi-Mongot, la candidate du Mouvement pour le rassemblement et le changement en Centrafrique (MRC-Centrafrique) puis de la Renaissance Laïque de Centrafrique (RLC), Marie-Reine Hassen, et la présidente de l’Organisation chrétienne «Les Parvis», Valentine Modamet, confirmeront leurs candidatures pour tenter de succéder à la présidente de la transition, Catherine Samba Panza.
Fiacre Kombo
Autorité Nationale des Élections
Dépôt des candidatures ce matin au bureau de l'ANE à BANGUI.
Une quarantaine de dossier sont retirés depuis hier,ce matin six candidats à la présidentielle ont déposé leur dossier. Il s'agit:
1-Anicet Doleguele
2-Archange Touadera
3-Jean Michel Mandaba
4-Martin Ziguele
5-Armel Doubane
6-Fidèle Gouandjika
Couverture des élections en RCA: un code de bonne conduite adopté
APA-Bangui (Centrafrique) -2015-11-14 13:27:12 Trente journalistes centrafricains, réunis en assemblée générale, samedi à Bangui, ont adopté un code de bonne conduite rédigé par l’Observatoire national des médias avec l’appui du Centre du dialogue humanitaire, une organisation qui intervient dans le processus électoral en Centrafrique.
Ce code de bonne conduite permettra aux professionnels des médias en Centrafrique de respecter les règles d'éthique et de déontologie dans leur travail en cette période électorale.
Le but de ce code est de contribuer à rendre possible la tenue d'élections libres, transparentes, apaisées et acceptables par tous les Centrafricains.
Vu l'implication des médias dans le processus électoral, les instances de régulations des médias se préoccupent de leur contribution efficace pour éviter des dérapages pendant ces moments cruciaux en RCA.
Selon Marie Solange Yahoumbi, présidente de l'Observatoire des médias en Centrafrique, les journalistes ont montré dans le passé leurs limites pour faire une bonne couverture des processus électoraux en Centrafrique.
Compte tenu des élections groupées de 2015 qui vont se dérouler dans un contexte particulier marqué par la persistance et la généralisation de l'insécurité, les journalistes sont appelés à jouer un rôle positif afin d'éviter le pire à la République Centrafricaine.