BAMBARI - Le 11 novembre, deux corps sans vie furent trouvés. Il s’agissait de cadavres de deux instituteurs nouvellement arrivés, en instance d’installation.
La nouvelle a fait boule de neige dans la ville, relayant une énième accusation de meurtres par des hommes de l’UPC d’Ali Darass.
Dans le même temps, la gendarmerie de la ville, autour de laquelle un camp improvisé de réfugiés s’est constitué a été attaquée par des hommes armés inconnus.
SELEKA ET ANTI-BALAKA SE RENVOIENT LES RESPONSABILITES
Pour l’UPC, ses éléments n’ont rien à voir avec ces crimes, explication du colonel Ousmane Daouda conseiller politique de l’UPC au micro de Radio Ndeke Luka :
“La nuit du 11 (Novembre) il y a eu deux intrus qui ont été interceptés par la patrouille de l’UPC.
Ils étaient armés.
Je ne vois pas comment des instituteurs vont prendre des fusils à 2h du matin pour faire quoi avec ?
Nos éléments leur ont demandé d’obtempérer, mais ils ont refusé. Ensuite il y a eu des échanges de tirs, et les éléments de l’UPC ont abattus ces malfrats.
C’étaient des malfrats, pas des instituteurs.
Concernant le site des déplacés, tout est clair.
Dans ce site, il y a des Anti-Balaka armés, il y a des gendarmes qui sont aussi armés là bas, il y a la force internationale de la Minusca qui contrôlent cette zone.
Dire que quelqu’un d’autre est parti, pour aller entrer dans cette enclave, et tirer sans être vu, ça c’est une contre vérité.
Il y a une querelle intestine entre les Anti-Balaka, ça a dégénéré entre eux, ils se sont battus, et cela a donné les résultats que l’on a vu.
Maintenant, ils cherchent un bouc émissaire en accusant l’UPC.”
Explication diamétralement opposée du côté des Anti-Balaka, arguant avec véhémence que tout est de la faute de l’UPC.
Déclaration de leur responsable de zone :
“Non, c’est l’UPC qui a agressé ces personnes à 2 h du matin.
[…] Nous nous sommes prêts à déposer les armes, mais pas eux.”
Côté Minusca, c’est un lourd “No comment” et silence de rigueur.