Bangui (Centrafrique) - L’interpellation du gouvernement par le Conseil national de transition et les anti-balaka fait toujours l’essentiel des commentaires de la presse centrafricaine parue vendredi.
Sous le titre ‘' L'irréparable erreur de Samba-Panza'', L'Agora écrit ‘' On se demande ce que Samba-Panza pourrait encore faire pour redorer son blason devant ses compatriotes échaudés, devant des populations qui sont de moins en moins inclinées à lui placer leur confiance dès lors que le contrat de protection, qui la lie à elles, semble être définitivement rompu ?''.
Centrafric Matin, pour sa part, revient sur l'interpellation de Kamoun et affirme : ‘'le 8 octobre 2014 sera gravé en lettre d'or dans les annales du parlement centrafricain'', car ‘'le CNT a étalé sur la place publique le plus grand scandale financier au sommet de l'Etat''.
Le journal, usant d'une métaphore, ajoute : ‘'sur dix voleurs il y aura un qui sera pris la main dans le sac. Il sera traité comme voleur et trainé devant la justice''.
Se faisant plus caustique, Centrafric Matin rapporte ces propos d'un conseiller national : ‘'si vous avez peur des mots, moi je le dis. C'est un détournement. Et la présidente a détourné''.
‘'Média +, sous le titre de ‘'Réponse du premier ministre aux préoccupations des conseillers nationaux'' fait ainsi parler le PM : ‘'on m'accuse d'avoir volé de l'argent. Si tel est le cas nous allons procéder à des explications''.
De son côté, Le Confident ; lui, parle de la solitude du Premier ministre face au CNT et titre : ‘'Mahamat Kamoun seul contre tous : une paire de manche est gagnée''.
‘'Attaqué de tout part, le Premier ministre Mahamat Kamoun ne rompt pas face à l'acharnement. Au contraire il s'est débattu comme un beau diable pour dissiper les nuages effrayants qui pèsent sur sa réputation et son gouvernement. Il n'y a pas de détournement a-t-il martelé'', relève Le Confident.
‘'L'homme, ajoute le journal, passe à l'offensive pour demander la mise en place d'un audit par la Cour des Comptes qui est exécutoire mais que cela se fasse à tous les niveaux aux fins d'éclairer l'opinion nationale et internationale sur la gestion saine des institutions''.
Au sujet des agitations des miliciens anti-balaka, L'Agora s'inquiète des conséquences de la mort d'un chef anti-balaka et affiche : ‘'8è arrondissement : La mort d'un mystérieux anti-balaka inquiète''.
Selon le confrère, ce dernier est connu par ses actions mystiques, autrement dit l'homme disparait et réapparait où il et quand il veut. Les balles ne l'atteignent jamais. Et il se pointe toujours au premier plan de toute attaque pour protéger ses hommes de tout danger.
‘'Samson, c'est son surnom comme l'homme fort de la Bible. Entouré de ses amulettes fétiches comme un fou bien habillé. Confiant, Samson aurait voulu résister face à une arme lourde des casques bleus. Au finish, l'homme a été abandonné par ses troupes sur le champ de bataille. Il a été abattu au moment où il voulait larguer une grenade et laissé dans une marre de sang'', renseigne L'Agora.
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