Le professeur Gaston Mandata Nguerekata séjourne à Paris depuis quelques jours. Il s’apprête à retourner en Centrafrique pour déposer son dossier de candidature à la présidentielle de 2015 a t-on appris d’une source proche de son parti le PARC.
Courageux et patriote, GMN s’est distingué dès son retour à la fin d’année 2013 comme le premier homme politique centrafricain à demander la démission collective du président Michel Djotodia et du PM Nicolas Tiangaye incapables de tenir une horde de voyous nommée la Séléka et dominée par des mercenaires tchado-soudanais, qui massacraient des populations civiles.
Nguerekata a ensuite réussi à susciter l’admiration de ses compatriotes en devenant un travailleur social. Ce nouveau statut l’a conduit à sillonner plusieurs sites des déplacés de la capitale. A chacun de ses déplacements il n’hésitait pas à fournir à ses compatriotes des médicaments, des aides financières aux responsables des associations ou des fournitures scolaires. Soucieux des étudiants centrafricains, il a réhabilité le département de l’informatique de l’université de Bangui et l’a équipé en technologie Wifi. Nguerekata demeure à ce jour le seul candidat à la présidentielle à s’être rendu au camp des déplacés de M’Poko sans un garde du corps, pour s’enquérir de la misère de ses compatriotes. Ce site de fortune est de loin le plus grand du pays.
Pionnier des pionniers, il est le premier homme politique centrafricain à se rendre dans l’arrière pays à bord de sa propre voiture sans être escorté par les soldats des nations Unies. Alors que l’insécurité battait encore son plein, Nguerekata s’était en effet rendu à Paoua sa ville natale située à 600km au nord -ouest de Bangui.
Sans tambour, ni trompette, GMN est encore le premier leader centrafricain à déclarer sa candidature à la présidentielle dans une province de la RCA. C’est dans la ville de Sibut située au centre du pays que ce dernier s’est engagé le 27 novembre 2014 à se battre pour présider à la destinée de son pays.
Nguerekata encore lui, est le seul politicien centrafricain à s’être opposé à l’installation de l’État major de la Séléka à Bambari. Il avait en ce temps fustigé la complicité de la communauté internationale notamment la Sangaris qui avait fourni une aide logistique à ces barbares.
Eloigné de la RCA ces dernières semaines pour des raisons de santé, GMN qui affiche actuellement une forme olympique est plus que jamais ragaillardis et motivé pour cette échéance de la dernière chance qui s’approche à grands pas. Sa chance réside dans le fait que les centrafricains ont besoin d’un leader intègre et d’un homme de poigne capable de défendre leurs intérêts. Le professeur Nguerekata a fait montre de ces qualités depuis le début de la grande crise qui déchire ce pays. Il est l’un des rares politiciens centrafricains à demeurer proche de son peuple.
Wilfried Maurice SEBIRO