« Si le parlement de transition est revenu plusieurs fois sur le réarmement et la réhabilitation des Faca, c’est « parce que le sujet (…) est aujourd’hui au cœur des préoccupations des centrafricains qui croient fermement que le pays est en guerre et qu’il a besoin de son armée », propos tenu par Alexandre Ferdinand Nguendet, président du Conseil national de transition (CNT), lors d’un point de presse qu’il a animé ce lundi.
Et cette fois le parlement est porteur d’une « stratégie réaliste », d’après le président du parlement de la transition. « Un état-major intégré, avec en son sein des dignes officiers musulmans et chrétiens pourrait nous aider à obtenir une paix relative, le temps d’aller aux élections, à charge pour les autorités qui seront élues lors des prochaines élections, de poursuivre ou non cette expérience », pense-t-il.
Il a par ailleurs demande une forte implication des autorités de la transition. « L’Exécutif a toujours réclamé ses forces armées mais aucune proposition concrète n’est faite de la part de la communauté internationale. Nous devons convaincre la communauté internationale au sujet de la réhabilitation des Faca. Et c’est nécessaire d’expliquer l’approche que nous voulons adopter », a conclu A. F. Nguendet.
Bien que critiquées, les forces armées centrafricains continuaient à exister jusqu’à l’avènement de la coalition Séléka au pouvoir en mars 2013. Ce coup d’Etat sonnera non seulement le glas des Faca mais poussera les Nations-Unies à prendre à l’égard de la République Centrafricains des résolutions qui, pour certaines établiront l’embargo sur les armes.