C'est une star qui, dans quelques jours, posera les pieds sur la terre d'Afrique.
Depuis la mort de Michael Jackson, aucune personnalité au monde n’émeut autant les foules et ne draine autant de spectateurs que Jorge Mario Bergoglio, le pape François. À cette différence près que ses apparitions sont gratuites, puisqu’il n’a rien d’autre à vendre que sa propre foi. Peu importe que cette tournée au Kenya, en Ouganda et sans doute en Centrafrique, du 25 au 30 novembre, soit classée à hauts risques, celui qui a prévu de visiter un bidonville à Nairobi, de célébrer des messes dans un stade et sur un campus universitaire, de rencontrer les musulmans meurtris de Centrafrique à la mosquée de Bangui et de dialoguer à Kampala avec la jeunesse ougandaise n’a manifestement cure du danger pour une raison très simple : il va là où il y a conflit, le reste ne l’intéresse guère.
Pour les fidèles africains, il est le pape des démunis et des sans-voix, un pape blanc certes, mais venu du Sud, proche des pauvres, loin des puissants et des riches
Pour les quelque 200 millions de catholiques que compte l’Afrique – où l’on enregistre la plus forte croissance du nombre de baptisés dans le monde -, la venue du pape est un événement majeur dont on mesure mal l’ampleur. Il faut être de cette confession-là pour comprendre l’engouement mystique que suscite la personnalité de François auprès des fidèles africains : il est pour eux le pape des démunis et des sans-voix, un pape blanc certes, mais venu du Sud, proche des pauvres, loin des puissants et des riches.
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