S'adressant à la presse, lundi à Bangui, le président du CNT explique que l'état-major intégré des Forces armées qu'il appelle de ses vœux, devrait être composé de 4 officiers supérieurs de différentes générations et issus de toutes les communautés.
Il faut, a-t-il poursuivi, recruter dans chaque sous-préfecture de la République 100 jeunes pour les former afin de constituer l'armée centrafricaine.
Le pays étant constitué de 77 sous-préfectures, la nouvelle armée centrafricaine serait constituée donc de 77000 soldats aptes à défendre les frontières du pays et sécuriser les villes a expliqué Ferdinand Alexandre Nguendet.
Il a toutefois précisé que les recrues devront être rapidement armées et redéployées dans les villes centrafricaines pour éviter au pays de vivre une guerre civile sans précédent. La refondation de l'armée centrafricaine est un "travail délicat" qui doit tenir compte de l'équilibre ethnique, régional, souligne Nguendet.
A cet effet, il appelle aussi à la mise en place d'un programme démobilisation, désarmement et réinsertion. Il y a deux semaines, le Conseil National de Transition avait lancé un ultimatum au gouvernement pour réhabiliter les forces armées centrafricaines afin qu'elles appuient les forces internationales pour favoriser le retour à la paix.
Aussitôt le gouvernement avait réagi en qualifiant cet ultimatum "d'irresponsable" et le Président du CNT de "populiste" et de "démagogue".