New York - Le Coordonnateur humanitaire, Aurélien Agbénonci, et l';ensemble de la communauté humanitaire en République centrafricaine (RCA) ont condamné mardi les attaques commises contre les déplacés internes à Batangafo et à Bambari les 10 et 11 novembre.
Selon un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l';ONU (OCHA), une brusque flambée de violence a eu lieu à Batangafo, dans la Préfecture de l';Ouham, le 10 novembre, et aurait fait au moins 10 morts et plusieurs blessés. Plus de 730 abris auraient été incendiés sur le site des déplacés internes de la ville, le plus grand du pays, comptant 30.976 personnes.
Les nouveaux affrontements ont forcé des milliers de personnes à fuir vers les ONG internationales, la base de la MINUSCA et certains bâtiments publics. A Bambari, dans la Préfecture de l';Ouaka, le regain de violence aurait fait trois morts, plus de 30 blessés et de nouveaux déplacements.
« Je condamne toutes les attaques causant des morts et des blessés parmi la population civile et rappelle à toutes les parties concernées que l';attaque aveugle contre des civils est un crime de guerre », a déclaré M. Agbénonci. « Les parties impliquées dans les affrontements doivent respecter le droit inaliénable des hommes, des femmes et des enfants à la vie. Les civils ne doivent pas être ciblés », a-t-il ajouté.
Cette nouvelle spirale de violence est en train de générer des besoins humanitaires supplémentaires en RCA et l';insécurité croissante rend le travail des acteurs humanitaires encore plus difficile, indique encore le communiqué. Malgré des défis croissants, les acteurs humanitaires se sont engagés à rester et à fournir une assistance vitale, notamment des soins médicaux, de l'eau, des articles non alimentaires et alimentaires et des services sanitaires.
« Il est urgent que les lois et les conventions internationales soient respectées et que toutes les parties au conflit prennent des mesures immédiates pour respecter l';espace humanitaire et garantir les droits des Centrafricains, qui sont parmi les personnes les plus vulnérables au monde. Il faut en finir avec toute cette souffrance qui n';est pas acceptable », a ajouté M. Agbénonci.
Jusqu'aux dernières violences, la RCA avait une population déplacée interne estimée à plus de 399.000 personnes, tandis que près de 460.000 ont fui vers les pays voisins.