Après la rentrée officielle des classes le 21 septembre 2015, l’effectif des élèves de l’école Liberté de Bossangoa ne fait que croître. Les enseignants sont tous en place. Cependant, les responsables d’établissement lancent un appel pour les tables bancs et les fournitures scolaires.
Le directeur de cette école Clément Namboïsse présente la situation de son école en ces termes : « Aussitôt après la rentrée officielle le 21 septembre 2015, les enseignants sont tous là, sauf que les élèves n’y étaient pas. Pour le moment, il y a beaucoup d’élèves. Nous avons au moins 661 contrairement à l’année dernière où l’effectif était de 613 élèves ».
Clément Namboïsse invite les autorités et les partenaires de l’éducation à multiplier les sensibilisations pour pousser les parents à laisser venir à l’école, les enfants qui traînent encore le pas à la maison.
Le président de l’Association des Parents d’Elèves (APE) de l’Ecole Liberté Mixte B de Bossangoa, Prophète Ngaïbona, constatant la faible participation des filles, lance aussi un appel aux parents, « Les filles ont aussi droit à l’éducation comme les garçons. Les parents doivent les laisser venir à l’école. Nous continuons la sensibilisation dans ce sens. Il ne faut pas retenir les filles à la maison pour des travaux domestiques».
« Je sollicite aussi des partenaires plus d’appui pour les enfants notamment les fournitures, les tables bancs et la cantine scolaire. Cela va encourager les enfants à venir à l’école », a souhaité Prophète Ngaïbona.
Levis Redangazouï, point focal de l’Education à l’Inspection académique du nord dévoile les stratégies mises en place par les acteurs de l’éducation et les autorités locales pour pousser les parents à laisser leurs enfants venir à l’école.
« C’est suite à une réunion tenue par le préfet que nous avions défini les stratégies de mobilisation des élèves à travers leurs parents. . Nous avions mis à contribution les églises, les chefs des quartiers et les relais communautaires dans cette sensibilisation », a expliqué Levis Redangazouï.
Selon Levis Redangazouï, la localité de Bossangoa a connu beaucoup de difficultés. « Maintenant où avons constaté que la sécurité y est, il n’y a donc pas de raisons pour que les enfants restent à la maison », a-t-il fait observer.
Malgré l’insécurité qui paralyse les activités scolaires dans certaines villes du pays, les écoles fonctionnent normalement à Bossangoa avec l’appui de plusieurs partenaires de l’éducation.