Le mercenaire nigérien Ali Dharass qui règne à Bambari et dans plusieurs préfectures du centre -est de la RCA est plus armé que les 7500 éléments des Forces Armées Centrafricaines. Ce n’est pas la presse centrafricaine qualifiée de presse de rumeur par les autorités françaises, et d’ordurière par la classe politique de ce pays de tous les paradoxes qui l’ont affirmé. C’est la sérieuse chaine de Télévision européenne ARTE qui a confirmé cette information distillée dans la presse écrite centrafricaine depuis des mois. Cette confirmation tombe à moins de deux mois de la présidentielle incertaine.
Il n’y a plus de doute. La RCA est victime d’un complot international ourdi par l’ONU, et des puissances invisibles, avec la complicité de ses propres fils. Dans ce reportage, le reporter d’ARTE a confirmé la nationalité nigérienne du boucher de la Ouaka M. Ali Dharass. Ce dernier d’après ce confrère ne s’exprime ni en français et encore moins en sango. Il ne parle qu’haoussa et quelques dialectes arabo-musulmans.
Et comme par hasard la nationalité étrangère et la mainmise de ce mercenaire sur la Ouaka et deux autres préfectures du centre-est n’ont jamais fait l’objet d’un débat entre les acteurs de la politique centrafricaine. On peut comprendre que Samba-Panza qui ne s’est jamais départie de la Séléka, soit complice de Dharass dont la présence dans cette zone, a fortement contribué à sa longévité à la tête de la transition. Mais le peuple centrafricain qui perd tous les jours sa population du fait des exactions de ce sanguinaire et du pillage des mines d’or de Ndassima, des diamants de Dimbi, s’interroge sur le silence de tous les diplomates centrafricains, de la classe politique et des candidats à la présidentielle de 2015.
La chaine ARTE a aussi révélé que l’UPC est mieux armée que les Forces Armées centrafricaines. Les téléspectateurs qui ont regardé ce reportage ont du découvrir aussi qu’il y a un déséquilibre entre les équipements de guerre des Balaka et des éléments de Dharass. Ils ont constaté également que ce tueur et ses soudards sont logés en première classe.Ils sont basés à 500mètres du camp de la MINUSCA situé au cœur de Bambari. Ils sont équipés des Toyota 4X4 bardées des lance-roquettes alors que leurs ennemis Balaka sont à pied et dépourvus des moyens.
Les éléments de Dharass portent des uniformes de combats tandis que les Balaka sont vêtus des tee-shirts dépareillés et chaussés de « ngbala » tongue en plastique des. Le monde a aussi découvert grâce à ce reportage qu’il y a des enfants soldats dans les deux camps. Les spectateurs ont entendu le général Balaka déclarer que ses éléments étaient âgés de 12, 16 et 20 ans.
Cette situation humiliante n’interpelle pas les politiciens dont nombreux visent la présidence et ses délices. Au nom de leurs intérêts égoïstes, ils semblent jouer le jeu de l’ONU qui surf sur le pourrissement de la situation afin de rester éternellement en RCA. La MINUSCA qui est en balade en cherche à préserver les primes de son personnel civil et militaire. La France et les Etats Unis ne diront pas non s’ils réussissaient à arracher tous les importants contrats miniers dont beaucoup avaient été attribués à la Chine. Le centrafricain ne comprend donc pas pourquoi ces deux puissants pays et alliés dont les troupes se trouvent sur leur territoire laissent poreuses les frontières soudanaises à travers lesquelles arrivent les armes et équipements de guerre de la Séléka version Dharass.
D’ailleurs la position de la France sur le non réarmement des FACA a été renforcée dernièrement par Parfait Onanga, le patron de la MINUSCA ainsi que l’ambassadeur des USA en RCA. Selon ces derniers, la RCA ne fait pas face à une menace étrangère. Et pourtant l’UPC de Dharass est majoritairement composée des étrangers.
CSP et Nguendet se sont réveillé de leur sommeil léthargique après les derniers actes de terreur perpétrés à Bangui, pour solliciter le retour immédiat des FACA . Les principaux candidats à la présidentielle et les politiques n’ont pas saisi cette opportunité pour parler d’une même langue ou se battre ensemble afin de retrouver la souveraineté perdue de leur pays .
Ils préfèrent s’appuyer sur le discours illogique et divisionniste de la communauté internationale pour détruire leur propre pays. Pour se dédouaner de leurs turpitudes et se déjuger des trois années sombres de l’histoire de leur pays, ils jettent l’anathème sur François Bozizé. De procès en procès, ils affirment que :« Les FACA sont composées à 70% des Gbayas, les FACA sont encore influencées par F. Bozizé, les FACA sont des soulards, elles ont été battues à plate couture, les FACA sont des Balaka… ».
Les FACA sont diabolisées, humiliées, trahies, détestées par les politiques et leurs suppôts même si on ne manque pas de signaler que leurs détracteurs ne dépassent pas plus de 10% de la population de ce pays. Ce manque d’unité permet à la communauté internationale de dicter ses lois: elle s’oppose au réarmement des FACA, facilite la fourniture des armes de guerre à la Séléka et laisse les inconscients Balaka se battre à pied avec des armes de fortune.
Nous sommes bien en Centrafrique, le pays de tous les paradoxes.
Wilfried Maurice SEBIRO