BOUAR — Impréparations, difficultés matérielles, financiers… Les opérations de préparation des élections en province sont dans le zig et le zag.
Ainsi, comme dans l’Ouham, dans le M’Bomou, et ailleurs dans le pays, les agents recenseurs et superviseurs de l’Agence Nationale des Elections de la Nana Mambéré éprouvent de grosses difficultés.
Ils viennent d’écrire à l’A.N.E à Bangui, pour l’informer que les listes électorales ne seront pas déployées à Bouar, ni dans la Nana Mambéré, fautes de moyens financiers et de transport.
En juillet dernier déjà, juste après les 2 semaines de formation des agents recenseurs et des superviseurs, les autorités locales comme Daniel Alola, le président de l’autorité sous préfectorale des élections, tiraient la sonnette d’alarme sur leurs manques de moyens pour le déploiement des matériels et le transport des agents sur le terrain.
Ce même Daniel Alola, de préciser aujourd’hui que pas grand chose n’a été fait depuis.
“Et si toujours rien n’est fait de Bangui, s’il n’y a pas de moyens de transport et financiers, ici il n’y aura rien non plus dans la Nana-Mambéré; et puis comment les agents vont-ils être payés ? A Bouar il y a 3 listes électorales, elles ne seront pas publiées.”
Les difficultés financières de l’A.N.E
Les besoins de financement pour le processus électoral, selon une estimation, s’élèveraient à 43 millions de dollars américains.
Or à ce jour, à peine la moitié de cette somme est pourvue par la France, l’Union européenne, l’Union africaine et le PNUD.
En conséquence, sur le terrain dans les provinces, près de 80% des agents recenseurs et superviseurs de l’A.N.E ne sont pas payés.
Ce qui a fait douter un diplomate américain à Bangui, sur la régularité de toutes ces opérations préparatoires, “avec du personnel non payé”.