Des combattants Antibalaka ont attaqué le village Lioto, situé à 51 km de Kouango. Selon des informations en notre possession, cette attaque aurait fait une soixantaine de morts et plus de cent blessés.
L’attaque du village Lioto a été confirmée à Centrafrique Libre par une source humanitaire jointe à Bambari. La même source a parlé de plus de soixante morts et des blessés « c’est l’information que nous avons eu. Il y aurait une soixantaine de morts et plus de cent blessés. Pour le moment, nous cherchons toujours à vérifier ces chiffres là. Il semblerait que ce sont beaucoup plus les peulhs armés qui ont été tués dans cette attaque là. Mais nous sommes en train de chercher à avoir des données plus précises » a expliqué cette source.
L’Etat-major de la Séléka de Bambari contacté par Centrafrique Libre dit avoir des informations relatives à des combats opposants des Antibalaka à des peulhs « nous sommes informés de cette attaque mais pour le moment, nous n’avons pris encore aucune décision par rapport à une riposte. Des gens ont été tués, pour nous, il faut aller secourir les gens en difficulté contre les Antibalaka » a expliqué un proche de Zoundeko.
Le commandant de zone des Antibalaka de Bambari a expliqué à Centrafrique Libre qu’il n’a pas dépêché des éléments dans cette zone « je n’ai envoyé aucun élément à Kouango où à Lioto pour combattre les peulhs. Ce sont des gens qui ne sont pas des Antibalaka. Depuis l’accord de cessation des hostilités, j’ai donné l’ordre pour que les combats s’arrêtent. Je condamne ce qui s’est passé à Lioto et nous allons envoyer des gens pour mettre ces gens hors d’état de nuire ».
Il est difficile d’avoir des informations précises sur ce qui s’est passé au village Lioto parce qu’il n’ya pas de connexion téléphonique dans cette zone et les gens sortent difficilement à cause de l’insécurité sur l’axe Lioto-Kouango et Lioto Bambari. Notons que la ville de Kouango est l’une des rare villes de la République Centrafricaine où malgré les terribles exactions des groupes armés, aucune présence de force internationale n’est signalée.
Diane LIGANGUE