Dans une lettre du 30 octobre adressée à Charles Malinas, l’ambassadeur de France à Bangui, Noureddine Adam propose un deal pour le moins surprenant.
En échange de son aide à la mise en place « d’une nouvelle transition », le premier vice-président du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FRPC), frange de l’ex-Séléka dirigée par l’ancien président Michel Djotodia, offre froidement à la France… l’exploitation du gisement pétrolier de N’Délé et de certains blocs situés au « nord-est de Birao ». Même démarche de la part de l’ancien président François Bozizé. Mais lui a choisi de s’adresser directement à François Hollande.
Dans une lettre écrite en août à Kampala et transmise à la mi-octobre aux autorités françaises, « Boz » demande qu’il lui soit permis de se présenter à la présidentielle de la fin de l’année et réaffirme sa disponibilité « à engager des discussions franches sur les questions à l’origine de certaines incompréhensions ayant terni, à tort, mon image » vis-à-vis de ce pays. Comme on l’imagine, Paris, qui estime qu’Adam est l’ennemi public numéro un et considère que Bozizé (qui, malgré l’interdiction de voyager à laquelle il est soumis, a séjourné près d’un mois à Pretoria mi-octobre, avant de regagner Kampala) a fait son temps, n’a pas donné suite…
Note de la rédaction
Même les centrafricains de 5 ans savent désormais qu’ils souffrent parce que des traîtres politicards et des sanguinaires prêts à s’agenouiller devant la France et les pays de la CEMAC pensent détenir les titres fonciers des richesses de leur pays. Le territoire de Bamingui Bangoran ou de la Vakaga appartiennent seulement à Noureddine Adam? Est -il le seul centrafricain sensé bénéficier des richesses de la RCA?
Quant au président déchu François Bozizé au lieu de faire son méa culpa à son peuple qu’il a trahi, demander pardon aux FACA qu’il a négligées, au lieu de regretter les nombreuses pertes en vie humaine de ses concitoyens dues à son amateurisme, il a sans honte bue oser écrire à François Hollande qui avait pourtant refusé de l’aider à l’entrée de la Séléka à Bangui pour rempiler. A travers cet acte, il perd le petit crédit que lui accordait le peuple centrafricain après le cuisant échec de ses successeurs.
Qu’est ce qu’il ne faut pas faire pour le pouvoir? Quelle place sort réservez vous au peuple centrafricain qui souffre dans les ledgers des pauvres et les musulmans pacifistes qui sont pris en otage dans l’enclave du Km5?
Nous sommes bien en Centrafrique , le pays de tous les paradoxes.