Des professionnels des médias ont été sollicités à s’impliquer davantage dans la lutte contre le Sida. Une rencontre relative à la question a eu lieu ce jeudi 19 octobre à Bangui.
Selon les constats faits, des acteurs institutionnels de la lutte contre le VIH Sida en RCA déploient des efforts en vue de réduire le taux de la séroprévalence dans le pays. Les trente années de lutte sont émaillées de difficultés, le manque d’information sur la pandémie et les conflits armés à répétition. Pour une prise de conscience sur les risques liés à cette maladie, les medias sont sollicités à jouer un rôle majeur.
Docteur Dieudonné Yazipo, a noté que les professionnels de santé et toutes les couches sociales ont besoin de s’informer sur le VIH Sida. « Il faut beaucoup parler du problème de SIDA à la jeunesse pour qu’elle se préserve contre cette maladie », a-t-il dit.
Mathurin Constant Nestor Momet, président du Réseau des Medias Africains contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme, section Centrafrique (REMASTP/CA), sollicite l’implication des medias dans la lutte contre la pandémie qu’est le VIH/Sida qui se traduit par une communication de proximité auprès des communautés pour un changement de comportement individuel et collectif.
Le président du REMASTP/CA a ajouté qu’en matière de lutte contre le VIH/Sida, les Medias peuvent sauver plus de vie que les médecins, à travers leur action éducative et de conscientisation, malheureusement les moyens pour la mise en œuvre de leurs actions manquent le plus souvent.
« Les médias sont les meilleurs outils de travail dans la lutte contre ce fléau. Le gouvernement et les humanitaires doivent les aider à travers divers moyens afin de contribuer efficacement dans cette lutte », a ajouté Mathurin Constant Nestor Momet.
La RCA occupe toujours le premier rang en Afrique Centrale avec un taux de séroprévalence de 4,9% depuis 2010. Ce taux risque d’augmenter suite aux conflits armés des deux dernières années dans le pays, du fait que les structures de prise en charge des patients du VIH/Sida ont été fortement touchées.
La situation est d’autant plus grave car les ONG impliquées dans la lutte contre l’infection au VIH/Sida ont cessé leurs activités dans plusieurs localités à cause de l’insécurité. En outre, les viols et autres comportements sexuels à risque prennent de plus en plus d’ampleur dans les villes, les provinces et dans la capitale Bangui.