Politique
RDC : Kinshasa dément les accusations de viols par ses soldats en RCA
Publié le lundi 23 novembre 2015 | LNC
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© Autre presse par DR
Des soldats |
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KINSHASA — Les accusations de viols et d’abus sexuels sur des civils par les troupes internationales de la MINUSCA éclaboussent cette institution onusienne depuis des mois, et met sa crédibilité en question.
C‘était un des motifs qui avait poussé le précédent patron de la MINUSCA, le général sénégalais Babacar Gaye à la démission.
Mis en accusation, des militaires camerounais, rwandais, congolais, et plus emblématique en parallèle, des français de la Sangaris, pour une enquête par ailleurs, depuis, étouffée par Paris.
En début de semaine, la MINUSCA faisait état de sa volonté de se défaire des quelques 809 troupes de la RDC en son sein, pour non respect de l’éthique.
L’ONU ne renouvèlera pas ce contingent lors de la rotation qui est sur le point de s’opérer.
COLERE DE KINSHASA
La réaction du gouvernement congolais ne se fit pas attendre.
Par la voix de son porte parole Lambert Mendé, il dément ce qu’il nomme des “allégations infondées.”
Ajoutant :
“Quand nous avions appris cette affaire, nous avions dépêché des magistrats militaires congolais pour mener l’enquête préliminaire à Bambari, les victimes se sont rétractées. […] Nous apprenons maintenant par la presse que le secrétaire général de l’ONU a eu au téléphone le président Kabila pour lui parler du non renouvellement du contingent congolais. C’est faux”
RIPOSTE CONGOLAISE
Pour Lambert Mendé, “il y a de graves disfonctions au sein de la MINUSCA, et nous en sommes les victimes.”
La MINUSCA aurait mené une enquête interne remise en cause par Lambert Mendé, accusant même la MINUSCA de « solidarité mal placée », un “acte de vengeance”, suite à l’expulsion de Scott Campbell, l’ex-chef du bureau conjoint des droits de l’homme de l’ONU au Congo.
Il parle également des dissensions au sein de la Minusca dont il ne serait jamais fait mention, citant nommément un employé de l’ONU qui se serait plaint des méthodes d’enquête de son confrère.
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