Alors que la sécurité des chefs d'État africains vire à l'obsession, les agents chargés de la garantir sont moins nombreux mais mieux formés et mieux équipés. Enquête sur ces hommes qui suivent nos chefs d'État comme leur ombre.
Sur les rives de l’Oubangui, la sécurité présidentielle est une tradition opaque mêlant solidarité ethnique, arrangements régionaux et relents de Françafrique. Les dix années de François Bozizé à la tête de la Centrafrique en sont l’illustration parfaite. Dès son arrivée au pouvoir par la force, en mars 2003, l’ancien président fait de sa garde rapprochée le cœur de sa politique sécuritaire. Le Bataillon pour la protection et la sécurité des institutions devient une sorte d’armée dans l’armée, et compte pas moins de 2 000 hommes, bien formés, appartenant souvent à la même ethnie que Bozizé et jalousés par des Faca (Forces armées centrafricaines) en qui le président n’a jamais vraiment eu confiance.
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