Lors de son premier déplacement sur le continent africain, du 25 au 30 novembre, le Pape François renouvellera son appel à ne pas utiliser le nom de Dieu pour justifier la violence. C’est le secrétaire d’État du Saint-Siège qui l’affirme dans une interview au Centre de télévision du Vatican. Au Kenya, le Saint-Père aura devant les yeux et dans le cœur les images épouvantables des 147 étudiants tués il y a quelques mois dans l’attaque menée par les islamistes somaliens chebab contre l’Université de Garissa.
Aujourd’hui, souligne le cardinal Pietro Parolin, les religions doivent trouver un moyen de collaborer afin d’aider l’humanité à devenir toujours plus fraternelle et solidaire; cela surtout à travers le dialogue interreligieux. Ce premier voyage du Pape François en Afrique sera aussi dominé par des thèmes présents dans l’encyclique Laudato Si’ sur l’écologie humaine. A savoir l’importance de lutter contre la pauvreté, contre l’exclusion, d’assurer à toute la population une vie digne. En République centrafricaine, le Souverain Pontife encouragera à soigner les blessures et dépasser les divisions. Un message pour les Centrafricains, mais aussi pour tous ceux qui cherchent à les aider à dépasser ce moment de crise, les ONG et les différents organismes de la communauté internationale.
Le lundi 30 novembre le Pape rencontrera la communauté musulmane à la mosquée centrale de Koudoukou à Bangui, une visite à forte portée symbolique alors que les tensions entre chrétiens et musulmans ont été très vives, donnant lieu à une guerre civile larvée depuis deux ans. Cette visite sera un encouragement au dialogue interreligieux prôné par l'archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, et des responsables protestants et musulmans.
47% des Ougandais sont baptisés catholiques (plus de 17 millions). 32,3% des Kényans(13,8 millions) et 37,3% des Centrafricains (1,7 million) sont également catholiques, a indiqué le Vatican dans des statistiques mises à jour fin 2014.