Dans notre dernière intervention à l’adresse de la presse africaine, nous invitions la classe politique centrafricaine et la société civile centrafricaine à faire sien le refus catégorique d’une putative Transition supplémentaire en Centrafrique. Dans notre réflexion nous incitions tous nos compatriotes et partenaires à exiger des élections coûte que coûte pour une date ne devant pas dépasser octobre 2015, et ce quelques soient les conditions du pays.
Nous nous réjouissons que nos propos aient trouvé un écho favorable auprès des acteurs principaux dans la résolution de la crise centrafricaine, notamment en la personne de M. Basile Ikouébé, ministre congolais des affaires étrangères, vice-médiateur dans la crise centrafricaine. En effet le samedi 18 octobre 2014, le médiateur international de la crise centrafricaine Son Excellence Monsieur Président congolais Denis Sassou N’Guesso a envoyé son ministre des affaires étrangères en mission à Bangui avec un message pour les autorités de la Transition : Mme la Cheffe de la Transition, M. le Premier Ministre de la Transition et M. le Président du Conseil National de la Transition. Il était accompagné dans sa mission d’Abdoulaye Bathily, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Afrique centrale et de Soumaïla Boubey Maïga, représentant de l’Union africaine.
De ce discours, nous retenons sa volonté manifeste, comme celle du médiateur, d’en finir une bonen fois pour toute avec la perpétuation de la Transition, puisqu’il déclare lors de la conférence de presse à l’intention des médias nationaux et internationaux qu’«il faut comprendre d’abord qu’il n’y aura pas une troisième transition. Sinon il faudrait tout recommencer. Qu’on soit sur des barricades ou ailleurs il faut se dire que nous allons aux urnes ». Il en a profité pour exhorter les autorités de la Transition de se mettre en ordre de bataille pour « faire publier le plus vite possible un chronogramme des activités d’une part et d’autre part de cesser les querelles de personnes ».
Le PRP le rappelle avec force et rigueur : la Transition doit cesser car elle est intrinsèquement un instrument de déstabilisation nationale perpétuelle, un échec politique patent et un gouffre financier insoutenable. Aussi nous réjouissons-nous de la célérité avec laquelle la Médiation internationale sous l’égide de Son Excellence M. Président Sassou N’Guesso se soit accaparée cette idée de sceller la Transition au plus vite. Nous invitons les forces vives de la Nation à faire de même afin de mettre conjointement au pied du mur autorités de la Transition et classe politique centrafricaine sur cette question cruciale.
Fait à Dakar le 21 Octobre 2014
Tahéruka Shabazz, Président du PRP