Libreville va abriter ce mercredi 25 novembre, un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale sur les élections et la sécurité en Centrafrique
Au cours de ce sommet convoqué à la demande du Congo, les chefs d’Etat examineront le calendrier électoral et les moyens pour sécuriser le processus électoral dans ce pays en proie à l’insécurité malgré la présence de la Minusca et de la force française Sangaris.
Selon le chronogramme rendu public par les autorités centrafricaines, la présidentielle et les législatives se tiendront le 27 décembre prochain, précédées le 13 décembre par le référendum constitutionnel.
Au plan sécuritaire, les chefs d’État de la CEEAC plancheront sur l’arrivée prochaine, en Centrafrique, d’un bataillon du Sénégal et d’un autre du Bangladesh : « Ces bataillons aguerris dans la guérilla urbaine, seront déployés principalement à Bangui pour sécuriser le processus avant, pendant et après et également la visite du pape François attendu à Bangui le 29 novembre», confie une source proche du dossier.
Par ailleurs, selon l’Agence gabonaise de presse (AGP) citant un communiqué du Comité consultatif permanent des Nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC), « tous les sujets se rapportant à la sécurité dans la sous-région de l’Afrique centrale seront au cœur des échanges entre les chefs d’État ».
Au nombre de ces sujets figurent les violences électorales, de la piraterie maritime dans le golfe de Guinée, la prolifération des armes légères et de petit calibre, le phénomène du braconnage, le trafic de drogues, les groupes armés, et surtout le terrorisme dans le contexte particulier de la lutte contre Boko Haram. Les attaques récurrentes de ce groupe contre le Cameroun et le Tchad avaient fait l’objet d’une « Déclaration » lors de la 39e réunion de l’UNSAC à Bujumbura (Burundi) en décembre 2014.
À quelques jours du sommet de Paris sur le climat les chefs d'État de la CEEAC mettront à profit leur rencontre pour arrêter la position commune de la sous-région sur la COP 21.