Jamais une guerre ou une rébellion quelconque, a eu à anéantir une population. Les guerres et les rebellions occupent pour un temps et le temps pour elles de disparaître et l’ordre revient.La victoire reviendra toujours à la population car elle est le vecteur déterminant de la vie en société.
Un jour la RCA, ce petit village Suisse d’antan, perdu au cœur de l’Afrique retrouvera la paix.
La crise en RCA n’est pas centrafricaine et elle n’est pas non plus une crise entre communautés religieuses mais il y a des accointances dues à la composition sociale de notre pays. C’est une crise à dessein. Et ceux qui font vivre cette crise le savent. Qu’ils nous disent pour quel intérêt, on ne désarme pas alors que les individus armés sont connus et d’où ils sont sur le territoire.
La RCA vit une situation complexe, due à des intérêts très variés des différents acteurs impliqués dans cette crise. Le seul endroit où bat le cœur amoindri de la ville de Bangui, c’est le PK O au centre-ville et le couloir sud de PKO à Bimbo, tout le reste de la ville de Bangui est sinistré.
Ces individus armés qui se font passer désormais pour des groupes d’autodéfense, voici une nouvelle forme de guerre de camp. Les groupes se défendent qu’ils protègent leur quartier respectif. Imaginez vous, vous rentrez dans un quartier contrôlé par des individus armés et dissimulés.
C’est pour cela, nous pensons fortement à la réussite de cette élection. Il faut sortir de cet état de transition et passer à un état légitime. Il nous faut un Président dégagé de toute appartenance aux camps d’intérêts mais qui sait juger, décider et être toujours équitable selon les occurrences. On ne lui reproche rien dans la société, celui qu’on ne connaît pas par son passé et qui traine derrière lui l’échec de gestion de l’État. Il n’appartient à aucune fraction. Il est un rassembleur. Un Président qui n’a qu’un seul souci, celui de servir le peuple centrafricain pour sortir de la crise.
Le peuple centrafricain ne veut plus de ces anciens qu’on connaît et qui nous ont conduits à cette catastrophe. Ils portent encore leurs noms dans ces échéances électorales. Décidément ils sont têtus, c’est parce qu’ils ne regrettent rien. Ils ne connaissent pas le sens de la responsabilité et de la valeur d’homme. Leur personnalité personnelle ne repose sur aucune valeur.
La sortie totale de cette crise passera par une réconciliation de nos populations déchirées par la guerre fratricide.
Réunifier et réconcilier le pays, consiste que la justice soit reconnue et rendue aux victimes civiles et militaires lâchement assassinés et les souffrances infligées aux populations et le retour des populations vidées de leur localité et contraintes à vivre dans la brousse et à l’exil. Et tous les crimes seront jugés, entendu par là aussi les crimes économiques et financiers. Il est hors de question d’un pardon puéril pour des crimes volontaires et crapuleux. Il nous faut connaître et rendre public l’étendue nationale de cet odieux événement de prise de pouvoir, toutes causes confondues. Afin que l’opinion centrafricaine toute entière s’accorde et reconnaisse la profondeur de ce drame inhumain et qu’elle se prononce à jamais.
Pour cela, il faut du courage et de la volonté. Cette volonté doit être précédée :
- d’une volonté de faire table rase du passé égoïste, lugubre et macabre surtout que les éléments qui attisent la haine sont aujourd’hui affaiblis
- d’une volonté de dépasser les limites de l’intolérance, du chauvinisme religieux et ethnique, et les remplacer par des mécanismes de réconciliation et d’intégration
- d’une volonté de favoriser partout des synergies dans toutes nos provinces, de façon à accélérer le processus d’unification et à déconstruire les antagonismes, ce qui amènera tout naturellement les populations vers la solidarité générale. Par synergies, ce sont toutes ces associations d’actions sociales et d’entraides efficaces de cœur. Elles pourront de la sorte aplanir les inimitiés.
Certes, ce processus ne s’enclenchera pas seul sans être appuyé par l’État et, si ce principe s’inscrit dans la réalité politique quotidienne ; cela ne signifiera pas pour autant que tous les conflits et les problèmes seront résolus : ce qui importe c’est chercher à purger les antagonismes et les inimitiés qui barrent la route à la réconciliation nationale et aux rapports économiques et culturels harmonieux qui unissaient.
L’État doit encourager et codifier juridiquement ces synergies et restituer à chaque fois les rapports tout en éliminant ce qui les contrecarre.
C’est pour cela qu’on ne doit pas rater cette élection sur le choix sélectif et essentiel du Présent. Joseph YAKETE a tous les atouts pour traiter en profondeur cette crise. Vous le savez, on ne peut pas appartenir à un conflit et faire partie de la solution. Cette crise soulève beaucoup de questions sociales sous-jacentes liées à l’organisation de notre société. Certes il y avait envie de pouvoir, mais il y avait aussi question de reconnaissance et d’appartenance à une société et de la redistribution du revenu national. Il faut un Président qui a de la patience et qui a de l’écoute.
Joseph YAKETE est un Président rempli.
Robert ENZA, Entrepreneur politique