Gaston Mandata Nguerekata, président du Parti pour la Renaissance Centrafricaine (PARC) et candidat déclaré à la présidentielle, s’est dit opposé au retrait des photos des cartes d’électeurs annoncé par l’Autorité Nationale des Élections. Il s’agit, selon ce leader politique, d’un plan de fraude auquel il s’oppose farouchement. Le président du PARC l’a dit dans une interview accordée, ce jeudi au RJDH.
Pour Gaston Mandata Nguerekata, le retrait de photo de la carte d’électeur n’est pas à envisager à l’état actuel du processus. « Nous avons été surpris par l’annonce de l’Autorité Nationale des Élections, relative au retrait de photo de la carte d’électeur. Ce changement brusque n’est pas envisageable à l’état actuel du processus. C’est pourquoi je m’y oppose farouchement », a contesté le candidat.
Pour le président du PARC, le retrait des photos constitue une violation du code électoral. « Le code électoral qui encadre les élections en Centrafrique a prévu la biométrie, on la retiré. Il a exigé la photo, maintenant on veut la retirer, pour moi, c’est une violation du code électoral qu’on s’est donné pour ces élections là. J’appelle tous les acteurs du processus au respect de ce cadre juridique qu’est le code électoral. C’est cela qui va nous aider à éviter des réclamations », prévient-il.
Gaston Mandata Nguerekata pense que cette méthode vise à imposer aux Centrafricains un président choisi depuis l’extérieur« cette pratique vise à imposer quelqu’un choisi par l’extérieur » a confié ce dernier sans aucune précision sur qui a choisi qui. Pour le président du PARC « les Centrafricains ne pourront plus accepter un candidat imposé par l’extérieur. Ce temps est révolu aujourd’hui ».
Le candidat dit soutenir la nouvelle prorogation de la transition « les chefs d’Etat de la CEEAC ont prorogé de trois mois la durée de la transition. Il s’agit pour moi, d’une prorogation technique pour permettre aux autorités d’organiser les élections et de passer la main. Je soutiens cette prorogation technique qui a toute sa raison d’être » relève Gaston Mandata Nguerekata qui appelle les autorités à recadrer les dates des élections avec cette nouvelle donne « la transition a été prorogée. Il est temps que les autorités de la transition et l’ANE utilisent cela pour mieux préparer les élections en repoussant les dates actuelles qui sont irréalistes de telle sorte que nous puissions régler les problèmes qui menacent la sincérité des élections » propose ce dernier.
La transition en Centrafrique a été prorogée de trois mois, mercredi dernier par le sommet des chefs d’État de la CEEAC.
Sylvestre SOKAMBI