La transition politique en Centrafrique sera prolongée jusqu’au 31 mars 2016 pour permettre l’organisation « en toute sécurité » les prochaines élections législatives et présidentielle, a annoncé mercredi, dans un communiqué, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).
Les élections présidentielles et législatives ainsi qu’un référendum constitutionnel avaient été prévus pour le mois de décembre 2015 en Centrafrique, mais en raison de la montée des violences intercommunautaires dans le pays ces derniers mois, il a été décidé de prolonger la période de transition pour trois mois supplémentaires.
« La transition politique en République centrafricaine est prorogée pour la période allant du 31 décembre 2015 au 31 mars 2016 », a ainsi précisé le communiqué de la CEEAC, dont un sommet extraordinaire consacré à la situation en Centrafrique s’est tendu mercredi 25 novembre à Libreville, la capitale gabonaise. Les présidents Denis Sassou Nguesso du Congo et Ali Bongo, du pays hôte, sont les deux chefs d’Etats qui ont pris part à ce sommet.
« L’effet principal de cette deuxième prorogation technique est de permettre aux autorités de la transition d’organiser des élections législatives et présidentielles crédibles et transparentes avant la fin du mois de mars de l’année 2016 », ajoute le communiqué signé par le président en exercice de la CEEAC, Ali Bongo.
Le sommet a décidé de repousser la fin de la Transition « à la demande des trois hautes autorités de la transition en Centrafrique », précise de son côté, le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi.
Outre les difficultés sécuritaires, l’organisation d’un scrutin est handicapée par un problème d’ordre financier. En effet, le budget des élections sensées mettre fin à la transition, accuse un déficit d’environ de 2 milliards de Francs Cfa.
A cet effet, les dirigeants de la CEEAC ont décidé d’apporter une contribution afin de combler ce déficit. Déjà le Gabon a annoncé qu’il signera un chèque d’un milliards de FCFA, et les autres Etats membres annonceront leur contribution dans les prochains jours.
En retour, la CEEAC a demandé aux leaders politiques centrafricains d’aimer leur propre pays. Les personnes qui tenteront de troubler la fin de la transition seront envoyées à la CPI avertit le communiqué final.