Les activités administratives sont aussi paralysées par l’incursion de ces derniers, d’après l'abbé Guy-Alain Andjélidou, curé de la paroisse Saint-Joseph de Markounda.
Selon le curé de la paroisse Saint-Joseph, "la sous-préfecture de Markounda compte aujourd’hui quatre groupes armés qui sévissent. On note la présence de Révolution Justice (RJ), l’ex-coalition Séléka, les peulhs armés qui sèment la panique et des groupes armés qui viennent du Tchad", a-t-il relevé.
Les forces conventionnelles telles que la gendarmerie, la police et les forces armées centrafricaines (FACA), sont inexistantes dans la sous-préfecture de Markounda. Les habitants de la ville et des villages sont quotidiennement victimes des braquages et des violences.
"Ces derniers temps, trois personnes ont été tuées par des personnes armées non identifiées au village Koki et à Bodjomo, localités situées aux périphériques de la ville de Markounda", a fait savoir l’abbé Guy-Alain Andjélidou.
La même source a ajouté que, la plupart des bâtiments administratifs qui ont été détruits ne sont pas encore réhabilités, ce qui rend difficile la reprise des services de l’Etat.
"Quelques fonctionnaires et agents de l’Etat empruntent les locaux de la mission catholique Saint-Joseph de Markounda", a-t-il précisé avant d’ajouter que le sous-préfet, la seule autorité de l’Etat en poste, manque de personnel et de matériels de bureau. Il vit chez les prêtres, lui aussi.
Le centre hospitalier de la ville de Markounda a été transféré au centre de santé de la paroisse. "Ce centre a reçu une aide de la mission catholique en cédant un local pour abriter les activités sanitaires. Le corps soignant est composé de quatre personnes seulement. Les soins sont gratuits grâce à l’appui de la Caritas", expliqué l’abbé Guy-Alain Andjélidou.
L’autorité de l’Etat reste encore fragile dans cette région suite à la persistance de l’insécurité, le manque des bâtiments administratifs et des forces de sécurité.