Bangui - En étroite collaboration avec la MINUSCA, le PNUD, divers organisations du système des nations unies, et l’Autorité Nationale des Elections, les plates-formes des partis politiques en Centrafrique organisent depuis ce jour, mercredi 2 décembre, les journées des Leaders politiques de Centrafrique, qui s’étaleront sur deux jours. La première journée dans sa phase d’ouverture, a rassemblé plusieurs officiels dont le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, Parfait Onanga-Anyanga, le Ministre d’Etat chargé de la défense nationale et représentant le Premier Ministre, Aristide Sokambi, Le Représentant-résident du PNUD, et par ailleurs Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies, Aurélien Agbenonci, la coordinatrice de ONU-Femmes, Chantal Ekambi et plusieurs représentants du corps diplomatique.
A l’ouverture de ces journées, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, dans une allocution improvisée, a félicité les leaders politiques pour l’intérêt qu’ils portent à cette rencontre et qui témoigne de leur désir de voir se construire une nouvelle Centrafrique dont l’un des passages obligés est l’organisation prompte d’élections transparentes et apaisées. Il dira : « Les 2 millions de centrafricains qui se sont inscrits sur les listes électorales nous envoient à tous et particulièrement à vous, leaders politiques, le message clair qu’ils veulent être gouvernés différemment… Et ces électeurs là, vous demanderont des comptes… »
D’où la nécessité pour Monsieur Onanga-Anyanga, de réussir des échanges supposés cerner les grands enjeux de développement du pays, et prendre en compte l’urgence d’un retour rapide à la paix, loin du climat de violences incessantes, d’exclusions et de haine dont quelques-uns semblent s’accommoder dans une logique sans issue. Le Chef de la MINUSCA exhortera les leaders politiques à prendre leurs responsabilités face à leurs électeurs afin que le processus électoral exempt de violences et de troubles, aboutisse à des élections réussies qui constitueront pour les centrafricains un nouveau départ et surtout pour les plus souffrants, une voie de soulagement et d’espérance. Des souffrants extenués par une misère dont le camp de déplacés de Mpoko, qui affligea si puissamment le Pape au terme de sa visite, est l’une des terribles illustrations.
Dans son message d’ouverture, le Ministre d’Etat, Aristide Sokambi, a souligné le « rôle cardinal des leaders politiques dans le processus de démocratisation », et il dira que le vœu du gouvernement « est que les structures politiques fonctionnent comme des forces démocratiques et d’éveil d’une conscience citoyenne. » Il n’achèvera pas son allocution sans réaffirmer la détermination du gouvernement à « organiser des élections crédibles, et à faire repartir l’ensemble du pays vers un développement durable. »
Au cours de ces deux journées des leaders politiques, les participants seront informés de l’état de fragilité de la Centrafrique, sur les perspectives de reconstruction, et sur les recommandations du Forum de Bangui, dont ces journées constituent l’une des émanations.