À l’occasion du 57ème anniversaire de la proclamation de la République Centrafricaine, la présidente Samba Panza a indiqué qu’il est temps que la RCA se dote des institutions élues et légitimes
La venue du Pape François, a-t-elle dit, pourrait contribuer à la tenue des élections apaisées, transparentes et crédibles.
« Aujourd’hui, le peuple centrafricain vit dans l’espérance du retour durable de la sécurité sur toute l’étendue de son territoire, de l’organisation des élections libres, transparentes et démocratiques et au final, d’un retour à l’ordre constitutionnel avec des dirigeants élus qui présideront à sa destinée et assureront son bien-être au quotidien », a déclaré la présidente Catherine Samba Panza. Malgré la détermination d’une minorité d’« extrémistes » de choisir la violence et la terreur comme seul mode d’accès au pouvoir, a poursuivi Samba Panza, il faut aller aux urnes.
Après plusieurs reports, la présidentielle et les législatives sont prévues en RCA, le 27 décembre prochain, avec si possible un second tour, le 31 janvier 2016. Entre temps, le 13 décembre, la population centrafricaine sera appelée au référendum pour approuver une nouvelle Constitution du pays. « Je tiens à remercier particulièrement les chefs d’Etat et délégation de la communauté économique des chefs d’Etat de l’Afrique centrale qui ont bien voulu, à l’issue de notre dernier sommet extraordinaire, nous accorder une extension technique de la transition et adhérer au calendrier électoral fixé par l’Autorité nationale des élections. », a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, la présidente centrafricaine a invité ses compatriotes à capitaliser la confiance que les pays frères leur accordent par le biais de plusieurs initiatives. « En janvier 2014, j’ai hérité d’un pays, mais pas d’un Etat. J’ai trouvé un pays failli et une Nation à l’agonie. Ce n’est pas une mission facile de réconcilier des cœurs meurtris et en détresse », a-t-elle rappelé avant de saluer les efforts de la médiation internationale conduite par le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso. « Grâce à ces initiatives, nous avons tenu un Forum de paix et de réconciliation en juillet 2014 à Brazzaville, lequel a permis une seconde rencontre inter-centrafricaine en mai 2015 à Bangui», a martelé la présidente.
Elle défend son bilan à la tête du pays
A la veille de l’arrivée du Pape François à Bangui, la présidente de la Transition a été face à la presse. « Pendant 20 mois, j’ai conduit une transition particulièrement difficile marquée par des turbulences sans arrêt. Nous avons fait face à un groupe de gens déterminés à faire basculer le pays dans le chaos afin de se positionner ; à des compatriotes qui ne veulent pas entendre parler de la paix et à un milieu d’hommes qui ne faisaient pas cadeau aux femmes. », a dénoncé la cheffe de l’Etat de la Transition. En prenant la tête de la Transition, a poursuivi Samba Panza, les autorités de Bangui étaient animées par la seule volonté de transmettre un pays debout aux futurs dirigeants.
En ce qui concerne la crise centrafricaine, elle est due à la pauvreté et de manque de perspective pour les jeunes. « Le pays a accusé trop de retard en termes de progrès ce qui a engendré des difficultés et une absence de perspective pour les jeunes. C’est pourquoi, nos enfants sont devenus des instruments de violence et facilement manipulables. Nous avons tenu à être au cours de cette transition un trait d’union entre une RCA détruite et désunie vers un pays uni et en développement. a-t-elle conclu.