BANGUI — En dépit du discours de dénégation de l’ambassadeur de France à Bangui, niant une pression française contre le déplacement du Pape à Bangui, la France était bien effectivement, complètement hostile à ce déplacement du Pape François en Centrafrique. Pour preuve, la très grande discrétion de ses diplomates lors du séjour papal. Et l’armée française de le déconseiller vivement, et à maintes reprises, ce déplacement jugé à haut risque. Et jusqu’à la fin, l’armée française encore de demander au Pape de ne surtout pas aller au PK5, quartier jugé “no go zone”.
Réponse du Pape encore au Kenya aux français :
“J’irai, ou alors il faudra m’attacher.”
PAS COULE DANS LE BRONZE
Déplacement de tous les dangers dans cette capitale centrafricaine à la sécurité à tous les niveaux plus que volatile, le Pape est quand même venu, pour l’immense succès que l’on sait.
Toutefois, la sécurité fut lourde, le Pape obligé de porter un gilet pare balle sous sa soutane.
Hostile à ce déplacement, la diplomatie française à Bangui ne s’est pas manifestée, et pour cause, elle était farouchement contre. “Imaginez qu’un agité lance une grenade sur le cortège, ce serait la catastrophe” lançait un diplomate de l’ambassade française à Bangui.
L’ACTIVISME DIPLOMATIQUE DE KARIM MECKASOUA
Le politicien centrafricain de confession musulmane aura été en secret l’homme du succès de la visite du Pape dans l’enclave musulmane du PK5. Multipliant les rencontres, négociant avec toutes les parties pour la paix (même provisoire), il n’aura pas économisé sa peine.
Car la consigne était donnée côté Anti-Balaka de tout faire pour saboter ce déplacement au KAM5 pour ensuite mettre le sabotage sur le dos des musulmans. Raison pour laquelle les services de sécurité de la MINUSCA mis au courant furent très vigilants, en anticipant tous mouvements de cette milice durant le séjour papal.
Ce qui soulève une question, s’ils ont été capables de cela, pourquoi ne pas le faire en continu pour éviter les violences, au moins à Bangui ?