Représentants habiles: fer de lance d’une probable victoire lors du prochain scrutin groupé en RCA

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Publié le samedi 5 decembre 2015 | Les Plumes de RCA

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Elections en Centrafrique

Sans aucun doute, l’usage des moyens colossaux lors des prochaines campagnes ne suffiront pas pour s’assurer une victoire certaine à la députation ou à la présidence de la République. Mener une bonne campagne est une chose, mais s’assurer de son élection en est une autre. On peut bien « battre » campagne avec des moyens impressionnants mais si on ne surfe pas sur l’habileté de ses représentants dans les bureaux de vote et de dépouillement, il est fort possible que l’on se retrouve nez à nez avec le mur de l’échec électoral. Puisque les bureaux de vote se transforment immédiatement en bureaux de dépouillement dès la clôture du scrutin, il serait souhaitable que les prétendants à la députation ou à la magistrature suprême mettent les bouchées doubles pour maîtriser les méandres de cette mutation.

La positive attitude en matière électorale aurait voulu que les candidats connaissent avec précision la cartographie exacte de tous les électeurs Centrafricains et le nombre réel de tous les bureaux de vote. L’objectif recherché par les candidats à travers une telle démarche serait l’obtention des données fiables sur le fichier électoral du scrutin à venir. Cela permettrait aux candidats de recruter les personnes susceptibles de les représenter valablement dans les bureaux de vote.

De prime abord, ces représentants devront se saisir de tous les interdits émis par le législateur dans le code électoral pour veiller à la régularité du scrutin. On sait par exemple que dans l’article 86 du code électoral, il est stipulé que nul ne peut être autorisé à voter s’il n’est inscrit sur la liste électoral. Nul ne peut-être admis à voter s’il est porteur d’arme quelconque, apparente ou cachée. Il est interdit en outre d’introduire des boissons alcoolisées dans les lieux de vote. Cet article permet certainement aux représentants de chaque candidat de dédoubler de vigilance. Pour la petite parenthèse, la plupart des Centrafricains qui soutiennent corps et âmes certains candidats ne se sont jamais inscrits sur la liste électorale. Alors comment feront-ils pour élire leur poulain ? Comptent-ils sur les électeurs de leurs concurrents pour propulser leur champion dans le fauteuil présidentiel? En tout cas, il est grand temps que chaque candidat ouvre ses yeux de peur de se faire piéger par de faux électeurs d’ici demain. Il suffit juste que chaque candidat passe au peigne fin la liste électorale pour savoir si ses proches collaborateurs du moins ceux et celles, qui jurent en son nom, y figurent. Bref ! Ce n’est qu’une parenthèse. D’après l’article 88 du code électoral : « Le vote par procuration ou par correspondance est interdit ». Ce qui poussera bien évidemment les représentants de chaque candidat à veiller à ce qu’il n’y ait pas de fraude sur le vote par procuration ou par correspondance.

Pour conclure en beauté le scrutin, le législateur rassure dans l’article 96 du code électoral que l’un des exemplaires du procès verbal de chaque bureau de vote doit être remis au représentant de chaque candidat. Autant dire que le législateur a accordé une place non négligeable aux représentants de chaque candidat dans tout le processus du vote.

En somme, les représentants de chaque candidat ont un rôle capital à jouer dans ce processus électoral. Ainsi, chaque candidat devra s’organiser pour que ses représentants soient efficaces le jour du scrutin. Sinon les mots contre les maux ne suffiront pas.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE