La France maintiendra ses effectifs militaires en Centrafrique (900 hommes) jusqu’à ce que le futur président élu soit "en mesure d’affirmer son autorité", a déclaré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
S’il s’est félicité du processus électoral en cours, dans l’hebdomadaire Jeune Afrique daté du 6 décembre, le ministre s’est aussi inquiété de tensions récurrentes dans la capitale.
"A Bangui, des criminels, plus ou moins manipulés, entretiennent l’insécurité et provoquent en permanence des situations conflictuelles", a-t-il dit.
"C’est pour cela que nous avons décidé de ne pas réduire nos effectifs avant que le nouveau président élu soit en mesure d’affirmer son autorité", a-t-il ajouté.
Le premier tour de l’élection présidentielle en Centrafrique est prévu le 27 décembre et un éventuel second tour le 31 janvier.
La France devait initialement ramener les effectifs de l’opération Sangaris à 700 hommes dès l’automne mais avait reporté cette réduction après de nouvelles violences en septembre dans la capitale centrafricaine.
M. Le Drian a mis en garde Noureddine Adam, ancien numéro deux de la Séléka (coalition à dominante musulmane), et l’ex-président François Bozizé, tous deux soupçonnés de vouloir se mettre en travers du processus politique en cours.
"Comme toujours dans ce genre de situations, il y a des éléments nocifs. Mais ils doivent renoncer à cette logique d’agression permanente. S’ils ne le comprennent pas tout seuls, il faudra le leur faire comprendre", a-t-il averti.
François Bozizé a été renversé en mars 2013 par la Séléka, qui a depuis abandonné le pouvoir sous la pression internationale, après de violents affrontements avec des milices chrétiennes "anti-balaka".