Mon dieu, y a –t-il des raisons irréfutables qui soutiennent cette idée ?
Du phantasme ou une volonté politique réelle de bâtir un nouveau État qui ne soit plus composé de centrafricains ?
Ce nouveau État sera-t-il composé de quels types de citoyens au monde ?
Ce nouveau État sera celui des autres centrafricains ?
Est ce que cette partition est –t-elle due à la musulmanité ?
Quelle est la cause pour croire à cette idée de considérer le Nord du pays comme une terre musulmane et le Sud une terre chrétienne ?
Et nous qui sommes ni musulmans ni chrétiens, nous sommes les autochtones du Nord ?
Quand nos ancêtres et nos parents vivaient dans le Nord il n’ y avait ni musulmans ni chrétiens ?
Il y avait que nous. Et nous avons accueilli les musulmans et les chrétiens. Nous avons procréé les musulmans et les chrétiens. Les musulmans et les chrétiens sortent de nos entrailles, les entrailles des femmes du Nord.
Musulmans et chrétiens sont humblement des croyants, des religieux. Des gens de « bon esprit ». Des gens qui portent des valeurs positives de notre société et comment ce fait-il que d’un coup survient la question de division d’un pays, la division d’une même famille à cause d’un échec de prise de pouvoir.
Et pourtant, nous ne sommes pas aussi hétérogènes qu’il paraît. Si cette fragmentation sociale est due à la seule question de la muslmanité, elle n’est pas une raison suffisante pour se diviser et diviser notre pays.
Ce conflit est dû à un manque d’échanges mutuels et de partage de connaissances ; c’est le manque de communication et de participation dans le domaine politique, économique et culturel qui en est la cause qu’il faut repenser. Et le rôle revient à l’Etat.
Nous ne nous diviserons pas. Être musulman n’est pas une nationalité, être chrétien n’est pas non plus une nationalité, être centrafricain est une nationalité. Musulmans et chrétiens sont de nationalité centrafricaine. Nous sommes tous bien chez nous dans notre pays. Gardons notre unité.
Entrepreneur leader politique
Robert ENZA