D’après les chiffres officiels publiés par l’Autorité Nationale des Élections (ANE), l’organisme chargé d’organiser les élections groupées, présidentielle et législatives, en Centrafrique les 27/12/2015 et 31/01/2016 prochains, un million neuf cent vingt-huit mille cent quatre-vingt-dix (1.928.190) personnes se sont inscrites sur les listes électorales, dont vingt-sept mille neuf cent cinquante-huit (27.958) Centrafricains vivant à l’extérieur, soit 1,45% de l’électorat national.Sur ces élections groupées, les Centrafricains de l’extérieur prendront part au scrutin présidentiel.
Même si, à première vue, le poids électoral des Centrafricains de l’extérieur semble négligeable, les candidats à l’élection présidentielle auraient tort de ne pas chercher à « courtiser » leurs compatriotes vivant en dehors du territoire national.
Le poids électoral de ces Centrafricains expatriés est à peu près équivalent à celui des préfectures de la Vakaga (24.786 inscrits, soit 1,30%) et du Bamingui-Bangoran (24.626 inscrits, soit 1,28%), et nettement supérieur à celui de la préfecture du Haut-Mbomou (20.379 inscrits, soit 1,05%).
Si on prend en compte l’influence des Centrafricains de l’extérieur sur leurs familles restées au pays, lesquelles dépendent de leurs transferts financiers, on peut logiquement soutenir qu’une voix à l’extérieur vaut entre cinq à six voix au niveau national.
Les présidentiables centrafricains ont donc tout intérêt à chercher autant à obtenir le vote des migrants que celui de celui de leurs nombreux parents restés au pays.
Enfin, aux yeux de l’opinion internationale, une victoire à l’extérieur légitimerait et crédibiliserait un peu plus les résultats au niveau national.
« OUI, L’ELECTORAT EXTERIEUR PEUT FAIRE GAGNER UN CANDIDAT ! »
Chibazo-Théophilus OKOYE