Décidément les centrafricains ne sont pas prêts de rompre avec les démons du passé qui ont conduit à la faillite de leur État. Dans un pays normal lorsqu’il y a une crise, on retrousse ses manches et on s’attèle à la résolution des premières urgences. En RCA, on augmente les dépenses en créant des postes fictifs de ministres conseillers à la présidence afin de caser ses amis ou satisfaire ses alliés politiques.
A titre d’illustration messieurs Sappot ex-mari de la présidente de la transition Catherine Samba-Panza et l’ancien ministre Théodore Jousso font partie des nombreux conseillers nommés par un décret muet à la présidence.
Sauf un démenti formel de la présidence centrafricaine, Centrafrique Libre s’est procuré d’un décret muet signé par Cathérine Samba-Panza le 5 mars 2014, nommant l’ancien premier ministre Martin Ziguélé son conseiller personnel avec rang et prérogative de ministre d’État.
Cette note arrive alors que des informations font état de ce que des responsables de l’AFDT perçoivent 2 millions par mois du trésor public centrafricain en échange de leur silence sur les nombreuses dérives du pouvoir de la Sambanzie.
Les centrafricains s’interrogent encore sur le changement de cap dans la politique des leaders de l’AFDT. Alors que Martin Ziguélé et Me Nicolas Tiangaye ont joué à travers le FARE leur rôle de contrepouvoir utile à la survie d’un État de droit sous le magistère de François Bozizé, ces derniers sont devenus des spectateurs depuis l’arrivée de la Séléka au pouvoir.
Regroupé au sein de l’Alliance des Forces Démocratiques de la Transition, le RDC, le MLPC, la CRPS brillent par leur soutien sans faille, inconditionnel et aveugle à la présidente de la transition Catherine Samba-Panza qui a raté sur toutes les lignes de remplir la feuille de route qui lui a été remise au début de son mandat.
Wilfried Maurice SEBIRO