A en juger, l’ancien Oubangui Chari titube « A LA VA COMME JE TE POUSSE » de la communauté internationale qui elle-même marche à coté de ses pompes et est entrain de filer un mauvais coton à la Centrafrique. On s’interroge devant les analyses, les réflexions et l’observation des faits, comment le foudre de la bassesse, de la médiocrité, de la prostitution intellectuelle a jeté son dévolu sur ce pays, dressant un voile de la cécité, de l’autisme sur le quasi totalité des gens dits éclairés que le pays pouvait espérer compter, autant que faire se peut. Et Quand le sel de la Centrafrique devient fade, c’est le pays qui crache ses poumons.
En effet, plongée dans le gouffre de chaos organisé depuis le sot coup d’Etat idiot de Michel Ndjotodia, le chef rebelle à la tête d’une coalition hétéroclite composée en grande partie de razza désœuvrée machine à tuer, ramassés dans le désert du Soudan et du Tchad opérant une véritable razzia sur le sol centrafricain – la Centrafrique est transformée en un pot pourri là ou sont mixés des vertes et des pas murs, les torchons et les serviettes, là ou l’âne frotte l’âne…
Bref ! On ne sait plus qui est qui ! Qui fait quoi ! Pour le compte de qui ! Qui manipule qui ! Qui est à la tête de quoi !
De prime abord, le rôle de la gouvernance est « d’assurer le bon fonctionnement et le contrôle d’un Etat » reposant sur des principes fondamentaux dans un souci d’harmonisation. A contrario, la gouvernance par le chaos est la stratégie de faire basculer dans un désordre et une anarchie totale souvent au profit d’une petite minorité qui contrôle et qui s’accapare les richesses, semant au passage la psychose et la terreur dès lors que la population est confinée dans des conditions existentielles les plus humiliantes et les plus exécrables dans le seul but d’installer un système oligarchique basée sur la terreur. La Centrafrique n’a pas échappé à cette stratégie et elle en subit et meurt sous les yeux de la communauté internationale, des troupes françaises et des forces de sécurité de l’ONU en tourisme dans le pays. Que dire de plus !
Rentrée dans la configuration des études des chercheurs en ingénierie sociale (« la science de la manipulation des masses par le contrôle, l’analyse des comportements, le suivi des personnes, le marketing du comportement et des habitudes »), la Centrafrique victime de la vision du nouvel ordre mondial avec une France qui joue sa partition dans son pré carré – La Centrafrique vit dans un système consolidé par la communauté internationale dans leur vision du monde qui immerge les populations dans des conditions existentielles dégradantes. Une population qui résigne leur domicile pour des habitations de fortune. Leur objectif recherché est, plus la plus grande majeur des centrafricains sont dans la souffrance et la douleur sociale, mieux vaut pour la petite minorité pour le contrôle du pouvoir et des richesses. Cette minorité est composée d’une coalition hétéroclite avec les groupes armés, en passant par l’ancien pays colonisateur et le pouvoir transitoire de la présidence, sans oublier tous ceux qui profitent du système pour se faire de l’argent. Chacun alimente la crise sans forcement avoir une connexion avec l’autre pour autant. Comme quoi tout ce qui est mouvement hétéroclite en Centrafrique à une connotation très négative et amène une méfiante exagérée des centrafricains à unir leurs efforts pour une bonne cause. Est-ce que ceci explique cela ?
Par ailleurs, l’élément central qui vient jeter le pavé dans la marre du chaos est la manipulation en tout genre sur plusieurs facettes. Il y a la manipulation que je qualifierais d’ambiante qui trouve échos auprès des élites (les intellectuels, la classes politique, les centrafricains travaillant dans les organismes internationaux …) et qui inconsciemment véhiculent la propagande sans se rendent compte, pensant être dans une démarche intellectuelle rationnelle, ils sont formatés et éduqués pour raisonner et s’adapter aux concepts rationnels de ce monde présent. Mais seulement, il faut savoir appliquer les théories à bon escient et des fois savoir être un contre courant pour défendre une situation extrême quand leurs théories vont à l’encontre des intérêts de toute une Nation.
Au demeurant, l’autre facette de la manipulation est la méthode d’intimidation et de la terreur pour étouffer toute contestation. Le cas fragrant est la menace de la communauté internationale qui exige à la Centrafrique de se doter dans le désordre et dans le chaos des institutions à la fin de la transition c’est-à-dire en fin Décembre or, ce qu’il faudrait à la Centrafrique sont des solutions exceptionnelles pour régler une situation exceptionnelle, une situation de quasi guerre. Si la France a eu recourt à l’état d’urgent pour mener des actions contraignantes qu’en temps normal seraient qualifiées d’anticonstitutionnelles, à plus forte raison l’ampleur de la crise centrafricaine à travers le nombre des morts et les dégâts collatéraux provoqués, comparativement à la France mériterait que les centrafricains réfléchissent aux conséquences néfastes de foncer la tète baissée aux injonctions de la communauté internationale qui ne vont pas dans leur intérêt mais serrent plutôt l’intérêt de la communauté des prédateurs.
La substantifique moelle du paradoxe centrafricain dans la situation de peur et le désespoir, amène la population à se jettent à l’eau par crainte de pluie, devant la situation ou toutes les issues possibles sont verrouillées pour ne laisser entrevoir qu’une porte de sortie, les élections, présentées comme la planche de salut à la paix. Tellement stupide qu’il n’y a rien à comprendre.
Face aux exigences des centrafricains, on se rend vite compte que le pouvoir bat de l’aile. La distraction des élections pour amuser la galerie dans un désordre total avec en prime le fusil sur la tempe, lesquelles élections apparaissent comme un cheveu dans la soupe. Plus que jamais les couleurs de l’avenir de la Centrafrique sont annoncées et les centrafricains doivent faire contre mauvaise fortune bon cœur.
Pris dans une incongruité et une incapacité à être objectif et pragmatique pour dessiner une solution de continuité pour que la Centrafrique puisse espérer repartir sur de bonne base, tout concourt à l’enfermer dans un guêpier. De la communauté internationale, au pouvoir transitoire, en passant par le Conseil National de Transition, ils sont tous à bout de leur capacité.
Comme quoi, il est bien facile de commander le désordre, d’installer volontairement le chaos – mais y mettre fin n’est plus un exercice unilatéral.
Somme toute, autant la dame de pique a tellement suscité de dégoût qu’il ne faut surtout pas prononcer la quantième transition, ce mot qui peut rendre cardiaque plus d’un, alors que c’est une alternative crédible pour amorcer les élections dans la paix et la confiance.
Tout bien considéré, en ce temps qui court, parler de la résolution de l’ONU arrachée par la France pour désarmer par la force les groupes terroristes sur le sol centrafricain, équivaudrait à parler d’une corde dans la maison d’un pendu aussi bien longtemps que cette corde est un goulot d’étranglement pour la Centrafrique. Ce qui revient à faire le constat suivant : Groupes armés, tueurs/assassins en Centrafrique, même combat et même objectif avec les troupes du maintien de la paix sur le sol centrafricain à savoir, la chasse au trésor. Il n’y a que dans le chaos qu’ils peuvent espérer en tirer bénéfice.
Jean-Gualbert Togba