LOS ANGELES (LNC) — Le projet de la nouvelle Constitution, adopté au forceps le 30 août dernier par les conseillers du CNT, après avoir fait de multiples allers-retours entre la Cour constitutionnelle et le Conseil national de transition (CNT), en l’état n’est pas acceptable.
Vous avez été plus de 100.000 à lire notre analyse déjà sur le sujet, avec enfin la présentation du texte inclus, ce que les centrafricains découvraient par la même occasion. Car ils allaient voter en aveugle sur un texte qu’ils ne connaissaient pas. Paradoxe d’un amateurisme bâté !
http://www.lanouvellecentrafrique.info/2015/11/11/centrafrique-la-proposition-du-texte-de-la-constitution-integralite-analyse/
Ceci étant, sur les réseaux sociaux, les centrafricains en grande majorité de reconnaître que ce texte n’était pas acceptable, mais qu’il fallait l’accepter tout de même, en dépit de ses “coquilles” comme disait l’un d’eux.
Or, les choses ne sont absolument pas aussi simple.
Si “Oui” à ce texte, il sera appliqué en l’état. Il n’y aura pas de marche arrière à postériori pour corriger ses défauts.
Et des défauts, il en existe des kilomètres : création d’un service militaire, d’un sénat etc… Qui va payer ?
Sans compter des redondances et autres déformations juridiques mettant le président de la république en incapacité de présider.
Par ailleurs, les autorités de la transition n’ont nullement mesuré les conséquences de placer un Referendum sur une Constitution, à quelques jours d’élections générales que son acceptation par le peuple conditionne. Plus bête tu meurs !
Néanmoins, c’est l’Afrique noire où en politique, la Constitution, comme dit Sassou N’Guesso à Brazzaville : “Ce n’est qu’un bout de papier.” Et il sait de quoi il parle celui-là.
Et plus qu’ailleurs, en Centrafrique, pays dont le sport national est le COUP D’ETAT, respecter la CONSTITUTION est juste un supplément non ajouté. En conséquence, si malgré tout, ces élections vont au bout, ce ne sera que la perpétuation d’une tradition locale : NE JAMAIS RESPECTER LES TEXTES DE DROIT. Une fois de plus, mais cette fois-ci avec la complicité de la France et de l’ONU, on va de nouveau se moquer des centrafricains avec des élections précipitées, impréparées, et mal financées, donc PAS CREDIBLES !
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